Résumé de la 7e partie ■ L'hypothèse d'un mégot jeté d'un véhicule à contre-sens qui aurait pu être à l'origine de l'incendie est retenue... Mais cet incendie n'aurait pas pu à lui seul entrainer une catastrophe aussi terrible que celle du Mont Blanc. Alors ce fait mineur s'est-il transformé en brasier infernal ? Le travail des enquêteurs progresse très lentement. Pourront-t-ils découvrir d'autres indices ? Chaque piste doit-être minutieusement vérifiée. Le camion a passé le péage 14 minutes avant le drame. Mais l'incendie ne s'est déclaré qu'au moment où Gilbert Degrave s'arrête et abandonne son véhicule. Le déplacement de l'air a-t-il empêché l'incendie de se déclarer plus tôt ? Selon les experts les poids lourds prennent feu plus facilement lorsqu'ils ralentissent ou s'arrêtent, car le feu se nourrit alors de l'afflux d'oxygène. Edwyn Galea expert en incendie explique : «on a l'exemple d'un autobus qui a pris feu dans un tunnel. Le chauffeur a poursuivi sa route. Il est sorti du tunnel et a évacué les passagers. Le bus n'a explosé qu'après. Si Gilbert Degrave avait continué à rouler, il aurait peut-être réussi à sortir avant que le camion ne s'embrase. Mais il ne l'a pas fait. Sept minutes avant la catastrophe, il s'est arrêté au milieu du tunnel. Le camion a pris feu deux secondes plus tard. Mais pourquoi le feu s'est-t-il propagé aussi vite ? Sous la remorque réfrigérée tout près du moteur se trouve les réservoirs de diesel. Les experts savent que le diesel est un facteur aggravant dans les incendies de poids-lourds. Le feu a-t-il été alimenté par le carburant ? Didier Lacroix a expertisé des centaines d'incendie de tunnel. Ilexplique : «Cet incendie diffère des 17 précédents en ce sens que le feu a démarré très rapidement. Et s'est propagé à 34 véhicules»,explique-t-il. Mais Didier Lacroix découvre que le camion ne transportait que 550 litres de diesel. Ses réservoirs n'étaient qu'à moitié pleins. Le carburant ne suffit donc pas à expliquer la vitesse de propagation du feu. Il poursuit son enquête. Il retrace chaque seconde du trajet du camion depuis son entrée dans le tunnel. Son équipe s'intéresse au contenu de la remorque. Une cargaison en apparence inoffensive. Ni la margarine, ni la farine ne sont en effet considérées comme des matières dangereuses. Mais faute d'autres éléments, les enquêteurs creusent cette piste. (A suivre...)