L'aveu ■ L'ancien Directeur technique national (DTN), Boualem Laroum a fini par lâcher le morceau au sujet des raisons qui l'ont poussé à quitter la structure qu'il dirigeait et pour laquelle il avait de grands projets. C'est sur le plateau de l'émission «45 minutes avec Maâmar Djebbour» diffusée, hier, par la chaîne Ennahar TV, que Boualem Laroum a enfin révélé les raisons qui l'ont poussé à quitter son poste de DTN. Pendant plusieurs mois, l'opinion avait pensé que Laroum avait quitté le navire à cause de la débâcle de notre équipe nationale des U20 sous la conduite de Jean-Marc Nobilo lors de la CAN organisée par notre pays en mars 2013. A l'époque, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, avait piqué une grosse colère et aurait, selon certaines sources, reproché à Laroum de ne pas l'avoir alerté à temps sur la démarche entreprise par le sélectionneur Nobilo. Or, tout le monde sait que Raouraoua avait demandé au DTN de ne pas s'immiscer dans le travail du technicien français. Mais aujourd'hui, Laroum a fini par lâcher le morceau en déclarant : «C'est à cause de Saïd Haddouche que j'ai préféré quitter mes fonctions car je refuse de cohabiter hypocritement.» M. Laroum lève ainsi le voile sur les raisons qui l'ont poussé à démissionner lorsqu'il a su que des choses se passaient dans son dos pour ramener Haddouche. Mais pourquoi n'en a-t-il soufflé mot à l'époque ? Pour Laroum, ce n'était pas opportun car personne ne pouvait vraiment savoir que Haddouche allait reprendre les rênes de la DTN. Ce n'est que durant l'été 2013 que les choses se sont précisées, notamment après le séminaire sur la formation organisé par la FAF et qui a vu l'intervention de Saïd Haddouche à travers une communication. Quelques jours après, Haddouche est intronisé à la tête de la DTN avec comme mission de remettre sur les rails une structure qui a souffert d'instabilité pendant plusieurs années. Malheureusement, Haddouche ne fera pas long feu et finira par remettre sa démission pour des raisons familiales (son épouse étant malade). D'ailleurs, pendant les longs mois de son absence, c'est Toufik Korichi qui assurait brillamment l'intérim et se chargeait, avec la collaboration de certains techniciens, des programmes de formation et autres missions, en attendant la désignation d'un nouveau DTN ou bien confirmer Korichi à ce poste. La dernière visite de Christian Gourcuff, l'entraîneur du FC Lorient, a relancé le débat autour de cette structure importante de la fédération. Ce sera la même chose avec la réapparition de Rabah Saâdane et l'entrevue qu'il a eue avec Raouraoua, il y a quelques semaines quant àun projet pour la DTN. Pourtant, Boualem Laroum était porteur d'un projet détaillé et bien ficelé jusqu'à l'horizon 2024 et dont plusieurs chapitres sont en train d'être mis en œuvre après son départ. C'est dire l'incompréhension qui entoure la prise en charge de ce dossier relatif à la DTN qui devrait être la structure la plus permanente et la plus stable de la fédération et où les différentes directions et départements renferment la crème des entraîneurs nationaux pour une stratégie à moyen et long terme.