Recourir aux progrès technologiques pour donner un sérieux coup de main aux arbitres, sans pour autant dénaturer le jeu et protéger l'enjeu, cela est de plus en plus possible, voir même incontournable dans le football moderne d'aujourd'hui. Depuis l'avènement de la télévision et des avancées technologiques dans le domaine de l'image, la vidéo s'est proposée, telle une bénédiction, pour régler voir réduire au maximum les erreurs d'arbitrage et chemin faisant protéger les enjeux colossaux que suscite le football, et ce malgré la frilosité affichée par les tenants du pouvoir dogmatique des règles, en l'occurrence l'International Board et les fervents d'un jeu encore plus humain, à l'image de Michel Platini. Mais malgré cela, ces derniers lâchent du lest, comme c'est le cas cette année, lors du Mondial brésilien, de l'introduction du Goal-line technology qui, pour la première fois dans l'histoire de cette compétition a validé un but qui aurait pu faire polémique. L'événement a eu lieu hier lors du match France-Honduras et ce second but partagé entre Benzema, à l'origine du tir sur le poteau, et le gardien hondurien Valladares qui a touché le ballon puis tenté de le rattraper comme un éclair alors qu'il avait franchi la ligne de but. Inaugurée depuis le début du tournoi, la Goal-line technology a bien servi pour rendre «justice» à l'auteur du but et à l'arbitre brésilien Sandro Meira Ricci qui a certainement bien dormi après le match, au moment où les Bleus retrouvèrent leur fameux «Et un, et deux et trois zéro». Du coup, les défenseurs acharnés de l'arbitrage totalement assisté par la vidéo ont crié victoire, car comme toutes les guerres, celle de la technologie se gagne bataille par bataille. Et le «Goal-Control 4-D» de la Fifa, grâce à une puce incrustée dans le ballon, des antennes et des caméras, calcule la position du ballon et interpelle l'arbitre d'un bip dans un délai ne dépassant la minute. L'arbitre a donc des yeux supplémentaires sur la validité d'un but et c'est tant mieux, d'autant que cette 20e édition est entamée sous le signe de l'attaque et des buts avec une moyenne de plus de 3 réalisations par match (36 buts plus exactement en onze rencontres). Aucun match nul et encore moins un zéro à zéro. Hier, le tarif a été d'ailleurs respecté lors des trois matchs disputés, avec Suisse-Equateur (2 à 1), France-Honduras (3 à 0) et Argentine-Bosnie-Herzégovine (2 à 1). La journée d'aujourd'hui, ne devrait pas déroger à la règle de l'offensive avec des affiches alléchantes et prometteuses dont le choc Allemagne-Portugal suivi de l'entrée en lice de deux autres représentants du continent africain, le Nigeria qui affrontera l'Iran, pour le compte du groupe F, et le Ghana aux Etats-Unis dans le groupe G, dit de la «mort». Restera le dernier ambassadeur de l'Afrique, l'Algérie, qui a rejoint hier la ville de Belo Horizonte où elle débutera son Mondial contre la Belgique. Les Verts sont, nous dit-on, prêts pour le combat et le sélectionneur national Vahid Halilhodzic tient presque son onze titulaire, même s'il hésite sur deux postes en défense, le flanc droit et l'axe, qui hantent tous les Algériens depuis que les Fennecs ont mis les pieds en terre Brésilienne. Entre optimisme mesuré et enthousiasme béat, tout le pays retient son souffle car nul ne sait ce que nous cache ce Belgique-Algérie.