Rappel ■ En 1991, un cessez-le-feu avait été signé sous l'égide des Nations unies, entre le Maroc et le Front Polisario après une guerre dévastatrice ayant fait des milliers de morts, et de détenus. Le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M'hamed Khadad, que nous avons rencontré en marge des travaux du 2e congrès de l'Union des étudiants de Seguia el-Hamra et Rio de Oro a confirmé que la responsabilité de l'Organisation des Nations unies réside toujours «en l'organisation d'un référendum devant permettre au peuple sahraoui de s'exprimer librement sous les auspices de l'ONU sur son avenir». «L'intransigeance du régime marocain et ses tentatives d'imposer des solutions coloniales périmées, reflète sa crainte des résultats de ce référendum et sa conviction de l'attachement du peuple sahraoui et son unité autour de ses doits légitimes à l'autodétermination et à l'indépendance», a rappelé le responsable sahraoui, membre du secrétariat national du Polisario. Une mission onusienne, la Minurso comme son nom l'indique, avait pour mission l'organisation d'un referendum d'autodétermination début 1992. 22 ans après ce n'est toujours pas le cas. Le Maroc continue de faire fi de la législation internationale allant de l'avant dans sa politique colonialiste faisant régner la terreur dans les territoires occupés du Sahara occidental. Pourtant le droit international est très clair à ce sujet : quelles que soient les allégations et manœuvres marocaines, la question sahraouie est une question de décolonisation. Selon la vision des Nations unies, la seule et unique solution est l'organisation d'un referendum d'autodétermination. «Le Maroc craint le résultat de ce référendum. Nous le défions, quel que soit le nombre de ses colons et des militaires déployés dans les territoires occupés d'organiser de référendum. Nous concernant au Polisario, nous sommes convaincus que les Sahraouis voteront sans conteste pour leur indépendance. Dans le cas contraire, chose peu plausible, si jamais les Sahraouis optent pour l'intégration, nous accepterons les résultats», a encore soutenu M'hamed Khadad qui a évoqué dans ce cadre l'élargissement de la Minurso au contrôle des droits de l'Homme, «une nécessité inéluctable, imposée par la réalité dramatique du peuple sahraoui». «Cependant, le Maroc bénéficie toujours du soutien d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU qu'est la France qui use à chaque fois de son droit de véto afin de bloquer toute résolution permettant l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance de droits de l'Homme», a-t-il déploré. D'ailleurs pour le coordinateur sahraoui avec la Minurso, il y a deux pays qui ne sont pas membres du Conseil de sécurité mais qui le sont par contre par le biais de deux autres pays : Israël à travers les USA et le Maroc à travers la France.