Baisse ■ Le nombre de sites autorisés pour la vente de moutons dans la wilaya d'Alger est passé cette année à 110 contre 130 l'an dernier alors que les points de vente anarchiques ont nettement augmenté. C'est ce qu'a affirmé hier mercredi, un inspecteur vétérinaire de la wilaya, Abdelhalim Yousfi. L'inspection vétérinaire a demandé aux services de la wilaya d'accorder l'autorisation de vente de moutons à pas plus de 110 sites pour assurer un meilleur contrôle par les vétérinaires, a expliqué M. Yousfi. Parallèlement au recul de ces sites, les points de vente anarchiques prolifèrent à travers les communes de la wilaya à 10 jours de l'Aïd el-Adha, a-t-il précisé, ajoutant que 200 vétérinaires ont été mobilisés pour le contrôle des points de vente autorisés. Les vétérinaires feront également des visites de contrôle dans les marchés anarchiques, a-t-il encore précisé soulignant que les citoyens sont appelés à se rapprocher des services vétérinaires pour signaler tous les cas suspects. Il a indiqué que la responsabilité de la prolifération des points de vente anarchiques de bétail incombait aux communes, estimant que la wilaya d'Alger ne disposait pas d'un marché de bétail autorisé. Le marché anarchique d'El-Harrach, le seul disponible dans la capitale avait été fermé après la propagation en juillet dernier de la fièvre aphteuse, a-t-il indiqué. Il a rappelé que les services de wilaya ont donné des instructions pour freiner le phénomène, précisant que les communes sont appelées à signaler ces points de vente anarchiques pour prendre les mesures légales nécessaires contre leurs propriétaires. Les abattoirs d'Hussein Dey, El-Harrach, les Eucalyptus, Zéralda, Rouiba et Bordj El-Bahri seront ouverts aux citoyens le jour de l'Aïd el- Adha alors que ceux de Douéra, Ouled Fayet et Chéraga resteront fermés, a enfin précisé M. Yousfi. Reste juste à savoir, si ces endroits listés «officiellement» pour les ventes seront respectés car, on s'est toujours habitués à voir des marchés «occasionnels» un peu partout à travers les quartiers de la capitale. A chaque Aïd el-Adha, c'est le même constat : les marchés informels de vente d'ovins poussent comme des champignons. Les trottoirs, les parkings ouverts, les garages et de nombreux locaux commerciaux sont reconvertis en points de vente de moutons. Il est certes répété à l'envi que les ovins ne sont pas touchés par la fièvre aphteuse, mais qu'en sera-t-il avec la prolifération de ces marchés anarchiques ? La prolifération impressionnante de ces marchés anarchiques ne semble pourtant pas interpeller les autorités, qui se sont, paradoxalement au constat réel, lancées dans la traque des marchés informels. Même les quartiers huppés, tels qu'Hydra et Dely Ibrahim, n'échappent, malheureusement pas à ce phénomène récurrent. De nombreux «saisonniers» ont squatté ce qui reste des espaces de vente pour y étaler leurs bottes de foin et des sacs de charbon. Les routes se retrouvent complètement fermées à la circulation à cause des véhicules des acheteurs qui bloquent les passages au vu et au su de tous.