Départ - Réuni, hier, en session d'urgence, le conseil d'administration du MCA a décidé de se séparer de l'entraîneur Boualem Charef après seulement 9 journées de championnat. La très attendue réunion du conseil d'administration du Mouloudia d'Alger, tenue hier dans l'après-midi au siège du club à Hydra, a débouché sur une décision importante, celle de se séparer de l'entraîneur Boualem Charef dont la tête était déjà exigée par une partie des supporters. Le débat a été long et passionné, avant que les membres du CA, et à leur tête le président Hadj Taleb, ne décident de reprendre le lendemain (soit ce matin) pour trancher définitivement le cas Charef en lui laissant la possibilité de démissionner de son poste, auquel cas contraire ils le démettront. Il faut dire que les membres du CA étaient partagés sur le cas Charef, puisque certains ont demandé d'épargner l'entraîneur et de lui donner davantage de temps pour que son travail puisse aboutir, alors que d'autres étaient convaincus qu'il fallait du changement car le mal était profond et que l'ex-coach de l'USMH n'avait plus de mainmise sur le vestiaire. Ses choix de jeu et des joueurs étaient de plus en plus discutables et il ne fallait pas non plus se mettre les supporters sur le dos, eux qui ont vraiment grondé et juré d'être plus virulents au cas où il serait maintenu. D'ailleurs, un groupe de fans a fait le pied de grue du côté du siège du club jusqu'à la fin de la réunion pour connaître la décision du CA. Ce dernier a préféré ne pas trancher jusqu'à ce matin vu que des membres ont accusé certains joueurs d'avoir comploté contre Charef pour le pousser vers la porte. Les raisons de ce soi-disant complot, résideraient dans la discipline instaurée par Charef, voire ses préférences pour les joueurs qu'il aurait ramenés de l'USMH et d'autres motifs. Pour ce cas, les membres du CA ont décidé de frapper lourd en sanctionnant financièrement quatre joueurs «comploteurs», mais sans que l'on sache qui sont ces derniers, quant à Charef, l'on se dirige vers une séparation à l'amiable, vu que les indemnités de l'entraîneur en cas de limogeage ne dépasseraient pas les trois mois. Autre cas examiné, et tranché cette fois, c'est celui du directeur de la SSPA/Le Doyen Daoudi Hariti qui, selon les membres du CA, a failli à sa mission en créant une certaine instabilité et un malaise au sein du club à travers ses déclarations et son comportement jugé néfaste pour la sérénité de l'équipe. Ainsi, pour le MCA, la page Charef serait déjà tournée et l'on se dirige vers l'engagement d'un autre entraîneur qui aurait plus de poigne et d'intelligence pour sauver l'équipe de la place où elle se trouve en ce moment. Certes, le Mouloudia occupe l'avant-dernière place, mais il ne compte que neuf points sur le premier, l'USMH. C'est dire le niveau actuel de notre championnat. A. Salah-Bey