Constat - Les élus et responsables locaux de la wilaya d'Alger sont «tenus» de se redéployer sur le terrain pour améliorer le service public, notamment en matière d'hygiène, et de se rapprocher des citoyens. C'est le message adressé hier samedi par le wali, Abdelkader Zoukh. Dans la foulée de la rencontre gouvernement-walis du 29 août dernier, M. Zoukh a en effet, réuni les 57 maires et les 13 walis délégués d'Alger auxquels il a demandé un redéploiement sur le terrain de manière à créer une «nouvelle dynamique» dans la lutte contre la bureaucratie, l'insalubrité publique et la prolifération des constructions illicites. «Les moyens existent, mais il manque l'application et le suivi sur le terrain. Au niveau de la commune, chaque élu doit s'occuper d'un territoire où il fera régulièrement le point sur le travail de collecte des déchets ménagers et les tentatives de construire illicitement», a-t-il dit. M. Zoukh a avoué s'être senti «honteux» quand le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait évoqué, lors de la rencontre gouvernement-walis, le manque d'hygiène dans les villes, voire même dans les cimetières. «En principe, on n'aborde pas la question de l'hygiène publique avec le Premier ministre. Elle ne doit même pas figurer à l'ordre du jour des réunions de l'Assemblée populaire communale, car c'est un travail permanent», a-t-il souligné. Reconnaissant un «déficit de confiance» entre l'administration et les citoyens, le wali a exigé des élus et responsables locaux de «faire en sorte d'obtenir le soutien de la population par le travail bien fait» car «la confiance du citoyen se gagne, elle ne se donne pas gratuitement». Accusés ainsi de passivité devant la dégradation du cadre de vie du citoyen, plusieurs présidents d'APC ont tenu à se défendre lors du débat qui a suivi la communication du wali. Ils ont évoqué «l'incivisme des résidents» qui ne respectent pas souvent les horaires de dépôt des déchets ménagers sur la voie publique en vue de leur collecte par les établissements de wilaya, Netcom au centre-ville et extranet dans les communes de la périphérie. Ils ont également demandé le déploiement de la police communale, dont la mise en place a été annoncée en septembre 2014, à l'occasion de la réunion du gouvernement avec les responsables et élus de la wilaya d'Alger. «La collecte des déchets n'est pas un travail. C'est un combat de tous les jours à cause de l'incivisme des résidents», a souligné le maire d'El-Mouradia, Mourad Sameur. S'agissant de l'amélioration du service public et de l'accueil des citoyens, les maires d'Alger y ont pleinement souscrit mais ils ont insisté sur la nécessité de s'attaquer à ce qu'ils ont appelé «la bureaucratie entre les administrations publiques».