Ce mardi matin encore, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) est tombé sous la barre des 31 dollars. Le baril WTI pour livraison en février reculait de 45 cents, à 30,96 dollars. Le Brent également pour livraison en février, cédait 47 cents, à 31,08 dollars. C'est pourquoi, le président de l'Opep a déclaré souhaiter une réunion extraordinaire du cartel «début mars» pour examiner cette dégringolade des prix et tenter de la juguler. C'est pourquoi, le président de l'Opep a déclaré ce mardi, souhaiter une réunion extraordinaire du cartel «début mars» pour examiner la dégringolade des prix du pétrole. Lors d'une conférence à Abou Dhabi, Emmanuel Ibe Kachikwu, également ministre d'Etat nigérian pour les Ressources pétrolières, a estimé nécessaire une réunion extraordinaire du cartel sur les cours, qui ont atteint leur plus bas niveau en 12 ans. «Nous avions dit que si le prix atteignait 35 (dollars le baril), nous commencerions à examiner la convocation d'une réunion extraordinaire», a-t-il dit. Les cours de l'or noir ont plongé de 10% la semaine dernière alors que les investisseurs s'inquiètent de l'excès d'offre et de la faiblesse de l'économie chinoise, première consommatrice de pétrole. Mais le président de l'Opep a souligné qu'il fallait encore vérifier la disposition de tous les Etats membres, parmi lesquels figurent les exportateurs menés par l'Arabie saoudite, qui ont refusé jusqu'ici de réduire la production afin de conserver leurs parts du marché. «Mon pays ne changera rien à son rythme de production, même si le cours du baril baissait à 20 dollars», avait menacé le ministre saoudien du Pétrole. «Je n'ai pas encore beaucoup parlé avec les ministres du Pétrole» de l'Opep, a déclaré le président de l'Opep reconnaissant que les membres du cartel divergeaient sur la nécessité d'intervenir pour redresser les cours. «Un groupe estime la nécessité d'intervenir. Un autre pense que même si on le fait, on ne représente que 30 à 35% de la réalité du marché» pétrolier, a déclaré le président de l'Opep. «65% du marché sont hors des mains de l'Opep et à moins d'avoir ceux qui représentent ces 65% à la table des négociations, on ne peut pas changer fondamentalement» la donne du marché, a-t-il reconnu. Le président de l'Opep, vient ainsi «se joindre» au vœu déjà exprimé par le ministre algérien de l'Energie, Salah Khebri,qui avait affirmé dernièrement que l'Algérie poursuivra sa démarche visant à trouver un consensus au sein de l'Opep pour stabiliser les cours du pétrole et pour que les «choses changent» dans un marché qui ne cesse de dégringoler. «Nous continuerons à travailler pour essayer d'arriver au sein de l'Opep à un consensus pour la stabilisation des prix du pétrole», avait-il en effet déclaré à la presse à l'issue de son entretien avec le vice-ministre iranien du Pétrole, Amir Hussein Zamani Nya. «Nous continuerons à militer pour que les choses changent», avait-il souligné regrettant le fait que la dernière réunion de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep), tenue début décembre à Vienne, n'ait abouti à aucun consensus dans ce sens. Ce mardi matin, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) est tombé sous les 31 dollars, un plus bas de 12 ans, en raison de l'excès d'offre, de l'appréciation du dollar et de la demande morose. Le baril WTI pour livraison en février reculait, ce mardi matin, de 45 cents à 30,96 dollars vers 03h00 GMT dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en février, cédait 47 cents à 31,08 dollars. Le WTI n'avait plus été si bas depuis décembre 2003, le Brent depuis avril 2004.