Manœuvres n Pas de panique, il ne s'agit là que d'un hypothétique scénario servant de feuille de route aux agents de la Protection civile qui ont eu à tester en ce début de mois de janvier, leur temps de réaction face à une catastrophe majeure… A cet effet, plus de 5 000 agents étaient mobilisés à l'échelle nationale, dont 3 000 à Oran, pour l'exécution du plan d'action élaboré par la direction générale de la Protection civile. Dans ce contexte, le scénario mis au point par la centrale reposait sur la déclaration d'une catastrophe majeure au niveau des wilayas hôtes de ces manœuvres, en l'occurrence un séisme de magnitude élevée. Pour Oran, le scénario supposait que le tremblement de terre, enregistré à 5 heures du matin, a causé des dommages sévères au niveau des communes de Bir El-Djir et d'Oran, provoquant également des glissements de terrain à Bab El-Hamra dans le quartier populaire de Sidi El-Houari. La wilaya sinistrée a dépêché les premiers secours à partir de toutes les unités que compte la direction locale de la Protection civile, suivies immédiatement du détachement de renfort aux premières interventions. Devant l'ampleur des dégâts de la catastrophe, un premier bilan a été transmis par le directeur de la Protection civile de la wilaya d'Oran aux autorités locales et centrales, faisant état de 10 décès, une centaine de blessés, plusieurs personnes ensevelies et de dégâts matériels particulièrement importants au niveau de Bab El-Hamra. La direction générale de la Protection civile a dépêché, aux environs de 6h du matin, 14 DRPI à partir des wilayas de l'Ouest. Le poste de commandement a été installé sur un vaste site à Haï Ennour, dans la commune de Bir El-Djir, à la sortie est de la ville d'Oran. A l'issue de ces manœuvres, le chargé de la communication à la direction générale de la Protection civile, le lieutenant Nassim Bernaoui n'a pas manqué de noter sa satisfaction quant à la célérité des interventions exécutés par les détachements de renfort aux premières interventions (DRPI). «Les DRPI ont respecté les délais de réponse au titre des regroupements régionaux d'Oran (ouest), de Bouira (centre) et de Batna (est), entamés pour quatre journées d'exercices visant à tester les capacités opérationnelles des effectifs face aux situations d'urgence», indiquait-il à l'heure du bilan au niveau du cantonnement d'Oran. Satisfecit donc pour ce haut responsable qui avait alors noté que «les DRPI des 14 wilayas ont répondu dans les délais à la sollicitation de la wilaya sinistrée, et ce, en dépit du fait qu'ils n'avaient pas connaissance du schéma préétabli, ni même de l'heure du déclenchement de l'alerte». Lyes Sadoun Mot d'ordre : anticipation l Les exercices de simulation se déroulent de jour comme de nuit sur les chantiers d'Oran, et ce, en présence d'autres cadres centraux, à l'instar du commandant Abdelkader Chergui et du capitaine Nadir Belakroum, chefs des bureaux des risques naturels et des risques technologiques, respectivement. Ces deux responsables ont notamment mis l'accent sur l'importance des programmes de spécialisation élaborés par la direction générale de la Protection civile à l'effet de former des officiers d'anticipation en vue d'une meilleure maîtrise de la gestion des sinistres majeurs. De par leurs connaissances approfondies, les officiers d'anticipation prêtent assistance et conseil au commandant des opérations de secours dans le but d'une maîtrise efficiente de la gestion de la catastrophe et des effets induits. Dans le cas d'un séisme de l'ampleur considérée au cours de ces manœuvres, les effets induits sont, entre autres, les glissements de terrain, les inondations, les incendies, les accidents de la circulation et de transport de marchandises dangereuses (produits chimiques, inflammables...). Les exercices sur les lieux sinistrés mobilisent les moyens humains et matériels propres à chaque détachement de renfort, dont des équipements de déblaiement, de localisation et extraction des victimes, de soins et d'évacuation des blessés, avec la participation d'équipes cynotechniques. L. S. 75 000 secouristes bénévoles formés depuis l'année 2010 l Plus de 75 000 secouristes bénévoles ont été formés en Algérie par la Protection civile depuis 2010, selon les données de la direction générale de ce corps constitué. Le colonel Farouk Achour, sous-directeur des statistiques et de l'information à la direction générale de la Protection civile, a précisé que cette opération chapeautée par le directeur général de ce corps constitué vise la formation d'un «secouriste pour chaque famille algérienne». Cette action qui se poursuivra dans le cadre des activités prévues en 2016, permettra de maîtriser les techniques de base en matière de premiers soins et de prise en charge des victimes d'accidents de la circulation, notamment, a-t-il indiqué. A l'issue de ces manœuvres nous apprenions que la couverture opérationnelle des brigades d'intervention de la Protection civile devrait atteindre 100% en Algérie à la fin de l'année en cours après le parachèvement des projets en cours de réalisation, indique-t-on.