Projet n C'est au cours de ce mois de juin qu'un accord pour la réalisation du complexe de transformation du phosphate d'Oued Kéberit (Souk Ahras) doit être scellé avec un partenaire étranger. Les travaux devraient débuter en septembre 2016, promettent les préposés au secteur, avec une entrée en activité du complexe en 2019. Un défi retenu au titre du programme présidentiel, qui table sur un impact considérable pour l'emploi. Pour la direction locale de l'industrie et des mines de Souk Ahras, ce projet, implanté dans la commune d'Oued Kébrit, à 70 km au sud de Souk Ahras et dont les travaux de réalisation seront lancés fin 2018, revêt «une dimension socioéconomique importante» pour la région. Le projet de l'entreprise Ferphos (Annaba) générera lors de la phase de sa réalisation, «pas moins de 5 000 emplois temporaires» parmi les jeunes de nombreuses communes de la wilaya précise la même source, ajoutant qu'une fois opérationnel, le complexe de phosphates emploiera 1 300 travailleurs. La même source a ajouté que le complexe, implanté sur 600 hectares, comprendra trois (3) unités, sa mise en exploitation programmée pour 2020, permettra la production de 4 500 tonnes/jour d'acide sulfurique pour la première unité, 1 500 tonnes/jour d'acide phosphorique pour la seconde unité, alors que la troisième assurera 3 000 tonnes/jour d'un produit intermédiaire utilisé dans la production d'ammoniac pour les besoins d'une autre usine prévue à Hadjar Soud (Skikda). La quasi-totalité (80%) de la production de ce complexe sera destinée à l'exportation et 20 % orientés vers le marché national à travers l'approvisionnement des intrants nécessaires à la production de fertilisants et engrais, a-t-on encore souligné. Le choix du site d'Oued Kéberit est dicté par plusieurs facteurs, dont parti-culièrement l'existence d'une voie ferroviaire dans la région et la proximité du site désigné des mines de phosphate du Djebel El Onk (Tébessa) et également des deux barrages d'Oued Mellag et Oued Djedra, en cours de réalisation dans la wilaya de Souk Ahras, a-t-on informé. Le programme de développement de la production nationale de phosphate vise à porter la capacité actuelle estimée à 1,2 million tonne/an à dix (10) millions tonnes/an en 2020, rappelle-t-on. Rappelons que Oued Kéberit est une des trois nouvelles zones d'activité, destinées à abriter des projets d'investissement, qui ont été créés depuis le début du mois d'août dernier dans la wilaya de Souk Ahras. «Les espaces en question, délimités, aménagés et viabilisés dans les communes de Sidi Fredj, sur une superficie de 20 hectares, d'Oued Kéberit (40 hectares) et Bir Bouhouche (30 hectares) commencent à accueillir des projets d'investissement, a indiqué le directeur de l'industrie et des mines, Kamel Kafi. L'emplacement de la zone d'Oued Kéberit sur la RN16, vers la wilaya de Tébessa, non loin du futur barrage d'Oued Mellègue (prévu pour être réceptionné fin 2016) et à proximité du complexe de transformation de phosphate, contribuera à la promotion de l'investissement à travers la réalisation de projets de sous-traitance», a-t-il estimé. L. S. Gara Djebilet : 3 milliards DA pour un gisement l L'Agence nationale des activités minières (Anam) et la Société nationale du fer et de l'acier (Feraal) ont signé, courant mai à Alger, un accord pour le financement des études de faisabilité du gisement minier de Gara Djebilet (Tindouf), pour un montant de trois milliards de dinars. Le lancement des études de faisabilité économique intervient après la réussite d'une première étude technique (étude-laboratoire) qui a permis le traitement du minerai en parvenant à réduire le taux de phosphore dans le fer pour le porter de 0,8% à 0,03%, indique-t-on. Ces résultats avance-t-on, donnent la possibilité à l'Algérie, soit d'exporter le fer à l'état brut, soit de le transformer localement. L'étude de faisabilité devrait être finalisée dans 12 à 18 mois, avant d'entamer la phase d'exploitation de cet important gisement qui renferme un minerai avec une teneur appréciable en fer et dont les réserves avoisinent les 3 milliards de tonnes. La valorisation de Gara Djebilet, une immense mine à ciel ouvert située à Tindouf, avait été pénalisée, auparavant, par des difficultés techniques, notamment celles liées à la teneur élevée du minerai en phosphore et en arsenic, qui rendaient son exploitation peu rentable. L. S. Demain… le lithium l Le lithium est le combustible indispensable à la composition des moteurs de voitures électriques futures. D'après certaine expertises, l'Algérie possède d'importants gisements au nord du pays en Méditerranée et dans les lacs des régions désertiques du Sud. Cette matière est vouée à remplacer le pétrole. Stratégique au même titre que l'uranium, elle sera à la voiture électrique ce que le pétrole est au moteur à explosion. Le lithium était déjà utilisé dans l'industrie pharmaceutique et dans la haute technologie pour les batteries des téléphones et ordinateurs portables. Mais ce qui pourrait bouleverser l'économie locale, ce sont les voitures hybrides, ou entièrement électriques, qui utiliseront du lithium dans leurs batteries à raison de 5 à 15 kilos par véhicule. Avec la fin annoncée de l'ère du tout-pétrole, ce métal a vu son cours exploser en seulement cinq ans, de 260 à 3 000 euros la tonne. Aujourdhui, les réserves de lithium sont localisés et exploitées en Bolivie, Chili, Argentine, Brésil, Chine, USA, Canada, Australie, etc. – Selon un rapport du National Research Council, USA, les réserves de lithium des déserts de sel sont de 17,7 millions de tonnes (équivalent à 88 millions de tonnes de carbonate de lithium). «Mais depuis très peu de temps on sait que la Méditerranée compterait les plus importantes réserves de lithium au monde, réserves qui verront l'attribution des zones exploitables entre la France, l'Espagne et l'Algérie ainsi que l'Italie et la Grèce», aujourd'hui ces réserves ne sont pas exploitées.