Perspectives n Le nouveau PDAU ouvre les portes aux opportunités d'investissements économiques fiables, ainsi qu'à la création de richesses et d'emplois. Il permet aussi un usage du sol dans le cadre économique avoisinant les 584 hectares et un usage du sol dans le domaine touristique de 295 hectares. Au total, 169 plans d'occupation des sols (POS), déterminant les règles d'utilisation et les ser-vitudes des différents terrains des communes d'Alger, vont être dégagés dès la promulgation du décret exécutif du Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme d'Alger (PDAU), a indiqué le directeur de l'urbanisme de la wilaya d'Alger, Mohamed Yazid Gaouaoui. «Opérationnel jusqu'à 2035 et dégageant 82 projets structurants, ainsi que 169 POS, le PDAU, malgré son approbation est en attente de son décret exécutif pour pouvoir dégager ses POS, qui détermineront l'usage de chaque terrain de la wilaya d'Alger», a relevé M. Gaouaoui dans une déclaration à l'APS. Il a expliqué que «169 POS couvrant la totalité de la wilaya, dont 80% sont des POS restructurants, rénovants et de régénération urbaine, vont permettre la mise en valeur du tissu existant et le dégagement du foncier pour le résidentiel, le tertiaire et les projets d'investissements, tels que les POS de la façade maritime, qui comprend le triangle d'Hussein Dey». «Le POS détermine les règles d'utilisation et les servitudes des différents terrains de la commune. Autrement dit, il détermine les zones où on peut construire, où on ne peut pas construire, où on peut construire sous conditions», notent des experts en la matière. M. Gaouaoui a assuré que ce nouveau PDAU ouvre les portes aux opportunités d'investissements économiques fiables, ainsi que la création de richesse et d'emploi, ajoutant qu'il permet aussi un usage du sol dans le cadre économique avoisinant les 584 hectares et un usage du sol dans le domaine touristique de 295 hectares. Il a ajouté dans le même cadre que le reste de la superficie de la wilaya d'Alger sera répartie entre l'usage spécial pour les projets d'envergure et de protection de la nature, ainsi que l'usage vert de loisirs, relevant que les terres agricoles ont été identifiées et totalisent 27008,23 hectares. Après avoir rappelé que le nouveau PDAU est pragmatique et opérationnel, il a assuré qu'il va redonner à Alger sa place méritée sur l'échiquier économique mondial, ouvrant les opportunités d'investissements par des partenariats public-privé, pour que le territoire devienne «une ressource». «Le nouveau PDAU, de portée intercommunale, doté d'un périmètre d'étude couvrant la totalité de la wilaya, est porteur d'ambitions pour Alger, avec une véritable vision stratégique qui va guider vers un développement durable», a-t-il assuré. Une destination touristique prometteuse Aujourd'hui, les bâtisses de la capitale sont considérées comme un legs urbanistique d'une préciosité inestimable pour ses populations du point de vue touristique, culturel et même social, tant il s'agit là et sans conteste d'«El Bahdja», qui a longtemps été la muse de nombreux écrivains, poètes et chanteurs. En vue de concevoir une approche positive de ce tissu urbanistique, le scénographe Halim Faidi propose de traiter la question avec beaucoup de «maturité» en chassant l'idée de «vétusté des constructions». Slimane Essbaâ, ancien enseignant en hôtellerie et encadreur touristique, a affirmé que le tissu urbanistique qui revêt un caractère ottoman est désormais classé «patrimoine qui mérite une restauration pour en faire une destination touristique privilégiée et une halte qui narrera l'histoire de l'Algérie». Il appellera les Algériens à changer leur manière de concevoir leur ville et à préserver ses constructions, qui sont le fruit d'un effort humain colossal qui transparaît à travers chaque sculpture sur bois ou cuivre et même à travers les statues encore debout. L'expert en tourisme, Othman Sahnoune, a estimé quant à lui, que le plan de réaménagement des anciennes bâtisses était «un pas extraordinaire dans l'histoire de la ville d'Alger». Il lui donnera une opportunité de «souffler à la faveur des projets du métro, du tramway, du transport maritime et des téléphériques, outre la restauration de la baie maritime». Les experts restent sur un ton optimiste quant à l'avenir touristique de la ville d'Alger, estime le secrétaire général de la Fédération nationale des associations des agences de voyage et de tourisme, Nadjah Boudjeloua, qui ajoute que le rôle de ces dernières était de «proposer de nouvelles formules pour attirer le touriste local et étranger». Un guide touristique de la ville d'Alger est en cours d'élaboration, a-t-il annoncé. Celle-ci étant membre du comité du Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme de la capitale.