Constat - La période du mois de Ramadhan est, chaque année, marquée par une recrudescence des accidents de la route. En plus de l'important nombre de morts et de blessés qu'ils provoquent le plus souvent, les accidents de la route engendrent, également, un très important coût financier. S'exprimant à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Ahmed Naït El-Hocine, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière dit relever une concomitance entre cet anniversaire religieux et l'augmentation des accidents routiers qu'il impute à l'augmentation du trafic de véhicules durant la nuit. M. Naït El-Hocine note, cependant, qu'il a été constaté une baisse de moins 22% du nombre des décès de sinistres routiers, durant l'année 2016, en raison, explique-t-il, de l'organisation d'une campagne de sensibilisation dont il annonce qu'elle sera reconduite cette année. Au titre de cette campagne, M. Naït El-Hocine prévient qu'elle va donner lieu à une intensification des contrôles au niveau des grands axes routiers durant la nuit, en particulier, et à proximité des endroits accueillant un large public. Quand on lui fait remarquer que c'est sur l'autoroute reliant l'est à l'ouest de l'Algérie qu'est observé le plus grand nombre d'accidents, avec son lot de victimes, (942 morts durant l'année 2016) l'intervenant répond que cette situation est due au trafic incessant qui s'y déroule, de jour comme de nuit, mais également aux excès de vitesse qui y sont chaque fois observés.Commentant une étude du chercheur Farés Boubakoura, de l'université de Batna, chiffrant à environ 2,2 millions de dinars le coût d'un accident de la route et à quelque 11 millions de dinars le décès d'une personne qu'il a entraîné, M. Naït El-Hocine signale que les sinistres routiers entraînent globalement des pertes financières s'élevant à près de 100 milliards de dinars/an, «un chiffre faramineux», commente-t-il. Les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière ont révélé que pour l'année 2013, l'Algérie avait battu le record en occupant la 4e place au niveau des pays arabes en matière d'accidents de la circulation routière. Le bilan qui était très lourd a montré que «44 907 accidents ayant entraîné la mort de 4 540 personnes et fait 69 582 blessés au niveau national ont été enregistrés». De son côté, le président-directeur général d'Alliance Assurances, Hassan Khelifati, avait déclaré dernièrement que les accidents de la circulation coûtent aux assurances plus de 55 milliards de dinars. Les chiffres communiqués donnent des sueurs froides. Concernant les facteurs liés aux accidents, le facteur humain est toujours en tête de liste, où les conducteurs de véhicules sont responsables à 85 voire 90% des accidents, suivis des piétons pour un pourcentage de responsabilité de 6,82%. En troisième position, arrivent avec un pourcentage de 6%, les causes liées à la qualité et à l'état des véhicules.