l Organisée par les éditions El-Ibriz en partenariat avec la Fondation Casbah et l'Association Lumières, une rencontre en hommage au poète Himoud Brahimi, plus connu sous le nom Momo, a été animée hier à Alger par ses compagnons de route en commémoration du 20e anniversaire de sa disparition. Belkacem Babaci, président de la Fondation Casbah, se rappelle d'un homme «facétieux» et «passionné des lettres et des arts», qui était «très attaché» au plus vieux quartier d'Alger d'où il est natif en 1918. Il était, a-t-il encore rappelé, un des membres fondateurs de l'association «Les amis d'Alger» qui deviendra plus tard la Fondation Casbah. De son côté, sa fille Doudja est longuement revenue sur le parcours d'un père «orphelin très affectueux et surtout studieux». Encore adolescent, Momo, témoigne-t-elle, déclamait des poèmes qu'il rédigeait lui-même. Doudja apprend à l'assistance que son père «mordu» de cinéma, était un soufi. Pour sa part, Hocini Redouane Hamza, compagnon du défunt, évoque un poète, un père et un ami «modeste et humain», rappelant que l'influence du soufisme chez Himoud Brahimi s'est traduite à l'«identité suprême», un manifeste sur la théologie et philosophie sorti en 1958 en pleine guerre de Libération. Il a également écrit plusieurs poèmes, recueillis et édités à titre posthume dont «Momo, les mots, le verbe et les paroles», un recueil de textes présentés par Jean-René Huleu sorti en mars dernier aux éditions El-Ibriz et «Momo, la magie des mots», autre recueil paru en 2006 aux éditions Alpha. Himoud Brahimi s'est également illustré au cinéma dans le film «Tahya ya Didou» de Mohamed Zinet et «Taxi el-Makhfi» (Le clandestin) de Benamar Bakhti. Il décède en 1997 à Alger à l'âge de 97 ans.