Résumé de la 6e partie Omar s'assure que le trésor qu'il a trouvé dans son champ n'appartient à personne... Il considère alors qu'il revient à sa famille. Il se rend au travail quand il croise son oncle. Cette fois, il ne cherche pas à l'éviter et il ne pâlit pas quand il pointe son doigt dans sa direction. Un doigt, comme d'habitude, chargé de menaces. ? Toi, je ne te laisse plus de délai ! ? De quoi parles-tu, mon oncle ? ? De mon argent que tu dois me rendre ! (sa voix se radoucit) Mais si tu ne peux pas me payer, tu peux me céder ton champ. ? Mon oncle, je te rembourserai ! ? Quoi ! Tu essayes encore de m'avoir ? ? Ce soir, je te retrouverai à la mosquée, je te remettrai ton argent devant témoin ! ? Toi, toi, avoir de l'argent ? Si tu me mens, je déposerai plainte demain ! Je ferai saisir tous tes biens ! Omar lui oppose un sourire narquois et va à son travail. Le soir, à la prière de la nuit, il se rend à la mosquée. Dès que son oncle l'aperçoit, il accourt vers lui. ? Mon argent !, réclame-t-il. Omar demande aussitôt aux gens présents de lui servir de témoins. ? Mon oncle, dit-il, peux-tu dire à ces hommes combien tu dois à mon père, en retranchant les sommes que je t'ai déjà versées ? L'oncle, pris au dépourvu, marmonne une somme. Omar met aussitôt la main à la poche et tire l'argent. Il le tend à un des hommes qui l'entourent. ? Le compte y est, dit l'homme. Il donne l'argent à Brahim, qui le prend en tremblant. ? Où as-tu pris cet argent ? Tu l'as peut-être volé... ? Mon oncle, dit Omar, je ne te permets pas de m'insulter... Tout le monde connaît ici ma probité et tout le monde connaît ta dureté de c?ur ! ? C'est vrai, disent les témoins. Et Omar s'en va, le c?ur léger. Les jours suivants, il règle toutes les dettes de son père. Puis, petit à petit, il commence à construire une maison sur le champ ; il a un garage, puis un fonds de commerce... Il ne montre pas tout de suite sa richesse, de telle sorte que personne ne se pose de questions sur sa fortune. Il se marie, marie ses s?urs et envoie son frère cadet faire des études. Sa mère, Saliha, qui a été si malheureuse dans la vie, est comblée. ? Mon fils, lui dit-elle parfois, te souviens-tu de qassam larzaq ? ? Oui, dit Omar. ? Cette nuit, nous n'avions presque rien à manger mais j'ai jeûné, j'ai prié et le ciel m'a entendue ! ? Et moi, j'ai vu passer une lumière et j'ai lancé aussi une prière ! Saliha a continué à jeûner le jour de qassam larzaq. Omar, lui, a guetté la lumière, mais il ne l'a plus revue. Devenu riche, il n'a pas oublié les pauvres. La nuit du partage des destins, des milliers d'Algériens font des v?ux, demandant à Dieu de les compter parmi ceux qu'Il veut bien combler...