Bilan Contraintes financières, logistiques, manque de volonté politique? le constat fait par les festivaliers est peu reluisant. Durant la troisième journée de la 36e édition du Festival international d?art dramatique de Mostaganem et en marge des représentations théâtrales, une rencontre animée par les festivaliers s?est tenue mercredi au siège de l?Institut des technologies et de l?éducation de la ville de Mostaganem. La rencontre s?est articulée autour des difficultés que rencontre annuellement le festival, notamment sur le plan financier ainsi que son devenir. M. Mihoubi, membre du jury du festival a déploré l?état actuel du théâtre, relevant l?indifférence ouvertement affichée par les autorités concernées, en particulier le ministère de la Culture et de la Communication. De son côté, M. Miliani, également membre du jury, a fermement insisté sur le fait que le festival de Mostaganem, comme tous les autres festivals nationaux, doit absolument ? et fondamentalement ? bénéficier d?une subvention que la tutelle doit assurer en fonction d?un cahier des charges. «Il faut qu?il y est un engagement concret de la part de la tutelle», a-t-il déclaré, reprochant au comité d?organisation du festival d?avoir entamé les préparatifs tardivement. «Un festival ne se prépare pas deux mois avant sa tenue. Une manifestation d?une pareille envergure est un projet qui doit être pensé au moins huit mois avant son déroulement.» Dans ce contexte, M. Mihoubi reprend la parole pour appeler les organisateurs du festival à revoir les méthodes de gestion «sinon on continue à patauger, à bricoler un festival. Il faut en finir avec la précarité». Face à toutes ces difficultés d?ordre logistique ainsi que les contraintes financières, la direction chargée de l?organisation du Festival d?art dramatique de Mostaganem envisage de créer une association (une epic) à même de prendre en main les rencontres théâtrales surpassant ainsi les obstacles et, par la même, assurer une autonomie de la manifestation afin de l?arracher à toute manipulation politique. Enfin, M. Bouziane Ben Achour a plaidé pour la refonte du théâtre et, par conséquent, du festival. Mostaganem doit parvenir à avoir son festival, à faire de ces rencontres un événement non seulement local mais aussi international, comme c?est le cas du Festival d?Avignon. Et pour cela, il est impératif et urgent de penser une politique pour la réorganisation de ce genre de manifestation si l?on veut préserver la mémoire de ses initiateurs.