Au cours de la conférence de presse organisée récemment par la Fédération algériennes des luttes associées (Fala), Maâmar Hammamid, président de cette fédération, a longuement évoqué les raisons qui ont poussé deux jeunes athlètes, parmi la délégation algérienne ? en stage de perfectionnement en France dans le cadre du protocole d?accord sportif ? à déserter les lieux de leur résidence (Bercy), tôt le matin du jour normalement prévu pour le retour de la délégation algérienne. Notre interlocuteur a commencé par dire : «Cette affaire a d?abord porté un préjudice énorme à la discipline. Toute la crédibilité de notre fédération a été mise à mal et évidemment remise en cause notamment envers les autorités françaises. Cela a porté un sacré coup à la situation financière déjà dérisoire et assez précaire et s?est répercuté négativement au point de nous faire perdre nos sponsors.» Après avoir poussé un très long soupir qui en dit long, M. Hammamid a enchaîné : «Ces jeunes athlètes, facilement influençables, ont été mal conseillés par des gens malintentionnées et je suis presque certain que c?était programmé et planifié.» L?assistance fait savoir que la raison essentielle qui a poussé ces deux jeunes sportifs à prendre la clef des champs est un passif de quatre années de primes non perçues. Ce à quoi le président a répondu : «D?abord, je n?ai pas à assurer le passif d?un président partant, ensuite il faut que les athlètes sachent que les primes, c?est le MJS qui les octroie et non pas la Fala aux moyens financiers très limités. Nous avons un budget de fonctionnement de 4,8 millions de dinars qui fait de nous les parents pauvres du sport algérien.» Pour conclure ce triste épisode sportif qui s?ajoute aux nombreux autres déboires du sport algérien en général, la Fédération algérienne des luttes associées a décidé de suspendre pour deux années fermes les deux athlètes fugueurs, même si la décision finale revient au MJS.