Résumé de la 20e partie n Après le massacre de l'Adonis, le 25 décembre 1925, à New York, Al Capone rentre chez lui avec le titre de plus grand gangster des Etats-Unis ! Au cours des semaines suivantes, les choses se passent bien pour Capone et ses frères : les affaires sont florissantes, l'argent entre à flots, l'aura du gangster ne cesse de grandir. On le respecte et on le craint ; ses ennemis, ne pouvant le réduire, cherchent maintenant à composer avec lui. Au printemps 1926, alors qu'il est en train de souper avec des proches au Hawthorne Inn, Al Capone apprend qu'un de ses rivaux les plus implacables, O'Donnell, se trouve dans un bar à quelques pas de là. Il venait de Chicago et le fait de s'arrêter ainsi à Cicero, dans le territoire de son ennemi, est vite interprété comme une insulte, pire : un défi ! «Il va le payer cher !», s'exclame Al Capone, au comble de la colère. Il se lève aussitôt et fait signe à quelques hommes de main de le suivre. En quelques minutes, des voitures sont stationnées devant le bar, attendant que O'Donnell et ses hommes le quittent. Quand quelques minutes après, il sortent, des rafales de mitraillettes les accueillent. O'Donnell s'écroule, ainsi qu'un autre homme. «Qui est l'homme qui vient de tomber ?», demande Al Capone. «Un complice de O'Donnell ! Il faut partir, la police ne va pas tarder à pointer le nez !» En fait, l'homme qui vient de s'écrouler, mortellement atteint, avec O'Donnell n'est pas un complice du gangster. Ce n'est même pas un gangster mais un avocat : Billy McSwiggin, celui-là même qui avait essayé de le faire inculper, en vain, lors du meurtre de Joe Howard, en 1924. Comment se fait-il que McSwiggin soit en compagnie d'un gangster aussi notoire que O'Donnell ? En fait, l'homme qui venait de Chicago était en compagnie d'un ami, Duffy. Un contrebandier, Jim Doherty, s'était proposé de les conduire à Cicero mais sa voiture est tombée en panne. Doherty a hélé une voiture, qui se trouvait être conduite par O'Donnell et ce dernier a accepté de conduire tout le monde. L'avocat, qui a sympathisé avec les gangsters, a accepté de prendre un verre avec eux. Le meurtre de McSwiggin fait l'effet d'une bombe : la population de Chicago, lassée par les règlements de comptes entre gangsters, prend fait et cause pour l'avocat et exige l'arrestation d'Al Capone. Personne n'a témoigné contre lui, mais tout le monde sait qu'il est derrière le coup. La presse s'acharne contre lui : «Il faut le mettre hors d'état de nuire ! Si on arrive à s'en débarrasser, c'est toute la pègre qui va prendre un coup…» Des policiers, mais aussi des détectives privés, sont lancés à sa poursuite dans tous les quartiers de la ville. Al Capone doit se cacher chez un ami et comme les recherches s'intensifient, il quitte Chicago pour Lansing, dans le Michigan, où des amis l'hébergent. La police, qui ne parvient pas à mettre la main sur lui, se vengent en saccageant ses établissements et en en brûlant plusieurs. (à suivre...)