El-hadj Haouadj amar, 54 ans, a 8 enfants. Il est agent de sécurité dans un établissement étatique. La journée du 28 novembre, il a fini son travail à 16h. Quelle ne fut pas sa surprise en rentrant de ne trouver personne chez lui. Le spectacle qui l'attendait lui a fait peur. L'oued avait fait son œuvre. Paniqué et inquiet, il n'a pu avoir des nouvelles de sa famille que tard le soir. «j'ai alors appris que ma famille était saine et sauve et qu'elle avait été évacuée à l'école primaire avec d'autres voisins ; les eaux boueuses pleines d'arbres brûlés de la forêt ont dévasté ma maison», se désolera-t-il. Il n'omettra pas de nous montrer, lui, fils de moudjahid, les documents de son défunt père le moudjahid Mohamed Ben Houari Haouadj qui n'a jamais bénéficié, selon lui, du moindre droit jusqu'à sa mort, l'année dernière à l'âge de 95 ans. «Il était membre de l'armée de libération nationale de 1958 à 1962.» Les douars oued El-karmoud et Bouaichène existent, selon leurs habitants, depuis plus de 45 ans. Ce sont des constructions illicites qui regroupent plus de 200 familles dont une centaine a été recasée en 2001.