Avec des corps musclés, des noms ou des attitudes de garçons, le physique de certaines joueuses qui ont participé à la 6e édition de la Coupe d'Afrique des nations dames (CAN) en Guinée équatoriale ont suscité les rumeurs les plus folles. «Ce sont des filles ou des garçons qui jouent ?». Depuis le début de la compétition, beaucoup se sont posé cette question. Les filles de Nzalang nacional du pays hôte ont éliminé les quintuples championnes de cette coupe continentale, le Nigeria. Ce pays et le Cameroun ont dénoncé l'introduction des garçons dans certaines équipes dont celle de la Guinée équatoriale. «J'ai vu une joueuse qui soulevait son maillot de joie après un but. Une vraie poitrine de garçon», commente un spectateur camerounais. «C'est une de mes joueuses qui est venue me dire après la rencontre qu'il y avait des garçons qui ont joué dans l'équipe adverse», déclare un membre du staff technique des Lionnes indomptables. Même la presse nigériane couvrant la compétition n'a pas hésité à accuser la sélection équato-guinéenne d'avoir introduit des garçons parmi ses joueuses. «Faux», rétorque Sebastian Mangué, l'entraîneur des Nzalang nacional pour qui le physique de certaines de ses joueuses est le fruit du «dur entraînement qu'elles ont subi durant la préparation» de cette CAN. La question ne se pose même pas pour les responsables de la CAF. «Les accusations du Cameroun et du Nigeria sont sans fondement», a déclaré Issa Hayatou. «La commission d'homologation a procédé à des vérifications et est arrivée à la conclusion que ces accusations n'étaient pas fondées. Ce sont les mêmes joueuses qui ont participé, il y a deux ans à la CAN du Nigeria qui jouent ici aujourd'hui», a-t-il ajouté.