Réputation n Jusqu'aux années 1950, le juif lambda, c'est-à-dire le juif ordinaire, le juif de tous les jours traînait une série de casseroles qui l'ont horriblement typé. Il est considéré comme un être lâche, avare, hypocrite et poltron. L'image est connue. C'est à partir de 1944, au moment de l'holocauste, que les juifs prirent pour la première fois les armes en Europe orientale pour se défendre contre les Nazis et protéger leurs biens et leurs familles. Il leur a fallu l'hécatombe que l'on sait, les camps de concentration et les dizaines de fours crématoires pour que cette diaspora éparpillée à travers la planète réagisse et se prenne enfin en charge. C'est d'ailleurs dans cette dynamique de l'énergie du désespoir que les juifs imposèrent leur présence en Palestine, par la violence. C'est comme cela qu'est née la Haganah qui donnera naissance plus tard à Tsahal. Pour vider et dépeupler la Palestine de ses habitants, les juifs emploieront les bonnes vieilles méthodes du milieu new-yorkais. Soit ils assassinent des leaders, soit ils déciment des populations isolées et sans défense comme ce fut le cas à Deïr Yacine en 1948, soit ils dynamitent des maisons en pleine nuit pour éviter d'être repérés et de subir des représailles. Bref, on constatera de prime abord que les premières «escarmouches» des juifs sont loin du combat classique entre deux belligérants. On constatera par la même occasion que les nouveaux migrants échappés de l'enfer hitlérien évitent soigneusement la confrontation directe et préfèrent utiliser des moyens qui, le moins que l'on puisse dire, est qu'ils manquent de panache et de chevalerie. C'est ce genre de «combat» si singulier qui consiste à éviter au maximum tout contact avec l'ennemi qu'adoptera Israël dans toutes ses guerres avec les pays arabes. Et sa principale «bravoure» a toujours été de tuer dans le tas, sans discernement en appuyant sur de simples boutons pour pilonner des agglomérations, bombarder des camps de réfugiés ou larguer par avion des bombes interdites au napalm ou au phosphore. L'essentiel est de faire le plus de morts possible parmi les Arabes et éviter le corps à corps qui peut être fatal. Observons dans les quatre derniers conflits provoqués par Israël ces trente dernières années, comment se comporte l'armée juive que ses relais à l'étranger ont portée aux nues. En 1967, les chasseurs israéliens immobilisent au sol la principale aviation des armées arabes, l'aviation égyptienne. Quelques leviers à manipuler à 200 mètres d'altitude et un déluge de feu télécommandé à partir du ciel inonde aussitôt les armées arabes. En 1973, les armées de Sadat enfoncent la ligne Bar-Lev et entrent par surprise au Sinaï et ne trouvent quasiment aucune résistance devant elles : presque pas de combat et encore moins de corps à corps. L'honneur des Arabes était sauf… le sang juif aussi. n Plus près de nous, l'invasion du Liban. Pour la première fois, l'armée sioniste affronte non pas une armée arabe, mais un parti politique, le Hezbollah et son aile armée qui ridiculiseront littéralement les militaires de la première puissance de la région. Souvenez-vous des images télé et des reportages en direct de ce conflit dont Israël sortira amoindrie. D'abord, les hommes de l'Etat hébreu mal dirigés et mal commandés et qui se demandaient presque ce qu'ils venaient faire dans cette confrontation, mettront beaucoup de temps à franchir la frontière comme s'ils hésitaient devant le énième conflit déclenché inutilement par leur chef. Ensuite et tout le monde l'aura remarqué, ils se cacheront tous derrière leurs blindés pour avancer, armes au poing, mais pas très rassurés par la suite des événements. Leur seule «victoire» stratégique contre les chiites de Nasrallah a été de pilonner inutilement des infrastructures portuaires pour causer le maximum de dégâts au Liban. Il y a comme du déjà vu dans cette cassette. Vous ne trouvez pas ?