Leader de son groupe (11) au tour précédent, devant le Swaziland et surtout le Togo, dernier mondialiste, la Zambie est bien partie pour jouer les trouble-fêtes lors de ce dernier tour dans un groupe où l'Egypte et à un degré moindre l'Algérie font figures de favoris. Après une place de demi-finaliste lors du premier championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs locaux qui s'est déroulé en Côte d'Ivoire, la bande à Hervé Renard, le sélectionneur français, est allé tenir en respect les Pharaons sur leur terrain du Cairo Stadium (1 à 1) en alliant l'art à la manière. D'ailleurs, l'après match a complètement changé la donne puisque la Zambie fait désormais partie des équipes à prendre très «au sérieux», d'autant que nos vaillants Verts doivent rendre visite aux Chipolopolo deux semaines seulement après le match contre l'Egypte, prévu le 7 juin à Blida. Et le sélectionneur national Rabah Saâdane, bien qu'il soit branché à 100% sur le match contre les Pharaons, ne perd pas l'idée de penser à cette troisième sortie de ses hommes face à une équipe qui a impressionné par la qualité technique de son jeu et l'état d'esprit de ses joueurs lors de la confrontation face au double champion d'Afrique. S'appuyant sur une pléiade de joueurs, dont la plupart jouent à l'étranger (cinq éléments seulement évoluent au pays et dont trois ont été alignés par Renard au Caire), la Fédération zambienne que préside l'ancienne star Kalusha Bwalya s'est fixé comme objectif une place à la prochaine CAN en Angola, mais comme l'a si bien dit Hervé Renard tout récemment : «Bwalya ne sera pas contre une qualification pour la Coupe du monde. Au contraire ( !)». Puis d'enchaîner sur les équipes qu'il voit bien au Mondial sud-africain : «L'Egypte ou la ... Zambie». Comme quoi, l'Algérie ne pèse pas dans l'affaire et Saâdane est donc bien averti.