De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Plus d'une vingtaine de femmes ont occupé la chaussée, non loin du siège de la wilaya. Ces dernières, en colère à la suite de l'effondrement partiel de leur immeuble sis 13, rue Boumoussa Ben Othmane dans le quartier de Bel Air, ont dressé des pierres et autres détritus à même la chaussée empêchant la circulation sur cet axe. Après l'intervention des éléments de la 4ème Sûreté urbaine, elles se sont dirigées vers le siège de la wilaya où elles ont donné libre cours à leur ire. Gênés par cette bruyante manifestation, les policiers en faction leur ont demandé de «dégager trois représentantes pour voir le wali». Mais après un long moment d'attente, elles ont été priées de quitter les lieux. Aucun responsable n'ayant daigné les recevoir. A l'origine de ce regain de tension au niveau du vieux bâti, l'effondrement partiel d'un immeuble survenu dans la soirée de mercredi à jeudi derniers. L'intervention périlleuse des éléments de la Protection civile qui ont failli être endeuillés témoigne du risque imminent qui guette ces familles. «La Protection civile, qui a visité les lieux, nous a instamment demandé de ne pas y revenir et la police nous demande de lever nos tentes. Qu'allons-nous faire ?» s'interrogent les familles, au nombre de 13, soit près de 80 membres, qui vivent dans le risque permanent. A rappeler également que l'immeuble en question est une propriété privée cédée à un tiers. Ce dernier a proposé la somme de 40 millions de centimes à chaque locataire qui déciderait de partir. Seulement, ces familles, qui n'ont pas où aller et ayant des personnes âgées à leur charge, n'ont pas accepté cette solution, et préféré passer leurs nuits glaciales sous des tentes.