Un programme européen d'appui aux réformes du secteur des transports en Algérie «Transport II» a été lancé hier, afin d'assister et d'accompagner la mise en œuvre de la stratégie des transports de l'Algérie, à travers notamment la formation et la mise à niveau de ses compétences. D'un montant de 16,5 millions d'euros ce programme, qui s'étalera sur 48 mois, sera financé à hauteur de 13 millions d'euros par l'Union européenne (UE) et de 3,5 millions d'euros par l'Algérie. «Transport II» entre dans le cadre du plan d'action régional pour la période 2014-2020, lancé lors de la 2e Conférence ministérielle euro-méditerranéenne, tenue en novembre dernier à Bruxelles, et l'espace méditerranéen 5+5 sur le transport, et les dernières assises des transports d'Alger, qui visent l'amélioration de la qualité de service dans ce domaine. «Cet ambitieux programme vise essentiellement la ressource humaine pour offrir aux compétences nationales une mise à niveau technique, managériale et du savoir-faire dans les transports terrestre, aérien et maritime», a souligné le ministre des Transports, Amar Ghoul, dans un point de presse en marge du séminaire de lancement du programme. Au titre de ce programme, les cadres et les compétences du secteur bénéficieront de cycles de formations spécialisées et techniques nécessaires pour accomplir les différentes tâches et diriger les projets que l'Algérie compte réaliser à l'avenir, selon le ministre. En outre, les trois écoles de transport de Rouiba (Alger), Batna et de Bousmail (Tipasa) bénéficieront d'une mise à niveau de leurs programmes de formation et de leur qualité, ajoute M. Ghoul. De son côté, le chef de délégation de l'UE à Alger, Marek Skolil, a déclaré que Transport II «permettra d'accompagner les efforts de l'Algérie dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie des transports par des réformes institutionnelles et réglementaires en mettant l'accent sur la sûreté et la sécurité des transports et le renforcement de la capacité de la ressources humaine». Il a exprimé, à cette occasion, sa satisfaction des résultats du précédent programme «Transport I» qui avait permis, selon lui, de mettre à la disposition de l'administration du secteur des instruments et des outils de pilotage du secteur. «Transport I» a assuré un accompagnement pour la partie algérienne par la mise en œuvre du Plan national des transports à l'horizon 2025, la mise en œuvre du guichet unique au niveau des ports et aéroports et des plateformes logistiques. Selon les experts du programme présents au séminaire, «Transport II» a pour objectif aussi de contribuer à la fluidité des échanges et à améliorer la sûreté et la sécurité des transports, à la réduction de l'impact des transports sur l'environnement et au développement des synergies entre les différents modes de transport. Il prévoit, entre autres, d'apporter une assistance pour permettre une mise en œuvre «rapide» et «efficace» du système d'information sectorielle du ministère des Transports et la mise en œuvre d'un plan de modernisation de l'Office national de la météorologie (ONM), selon ces experts. R. E.