Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès a indiqué qu'«il est temps que la commande publique soit réservée en priorité à la production nationale publique et privée». Cette nouvelle vision a été depuis longtemps soutenue et revendiquée par l'Union générale des travailleurs algériens. Si ce soutien à la production nationale se fait de manière implicite, il aura cependant besoin d'être retranscrit dans des textes de lois et des règlements. Le ministre a ajouté qu'une réflexion a été lancée pour «trouver des mécanismes» permettant d'accorder la priorité à la consommation du produit algérien. Aussi, le ministre a appelé, dans ce contexte, les entreprises nationales à adopter des stratégies commerciales «agressives» pour «arracher» de nouvelles parts de marché. Il affirmera également que l'Algérie «dispose de tous les atouts lui permettant de réussir un véritable décollage industriel», notamment dans le secteur du textile-habillement. «La situation géographique de l'Algérie combinée à une main- d'œuvre locale qualifiée et au coût de l'énergie relativement faible», sont parmi les atouts permettant la relance de l'industrie, a-t-il estimé en marge de l'inauguration d'une exposition vente de produits de l'industrie manufacturière et textile, organisée au siège de l'Ugta. M. Benyounès a souligné, à cette occasion, que l'objectif fondamental de son département ministériel était de permettre aux entreprises industrielles de conclure des conventions de commandes publiques, rappelant que les pouvoirs publics ont consacré une enveloppe financière de 10 milliards de dollars pour le développement de ces entreprises. Abordant le partenariat dans le domaine du textile entre l'Algérie et la Turquie, M. Benyounès a affirmé que d'ici sept à huit ans, le projet du complexe textile de Relizane va contribuer à développer ce secteur. Un accord de partenariat pour la réalisation d'un complexe intégré dédié aux métiers du textile dans le nouveau parc industriel de Relizane avait été signé en mai 2013 entre la SGP-IM et le groupe Turc «Taypa». Il prévoit la réalisation de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre d'affaires, une école de formation aux métiers du textile et de la confection et un pôle immobilier résidentiel pour le personnel. Pour sa part, M. Sidi Saïd a indiqué que le défi à relever en 2014 est la promotion de la production nationale, soulignant qu'il existe «une volonté collective» pour encourager la consommation nationale, notamment dans le secteur de l'industrie. S'agissant de la prochaine tripartite, prévue le 23 février, il a précisé qu'elle aura à se pencher sur des dossiers d'importance comme le retour du crédit à la consommation, la relance de l'industrie nationale, les mesures à même de promouvoir la production nationale ainsi que le pacte national économique et social de croissance. «Cette tripartite économique et sociale démontrera que nous avons réussi à trouver un consensus fort intéressant pour la stabilité du pays», a-t-il dit. Par ailleurs, deux protocoles d'accord ont été signés, en marge de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'à la fin du mois courant, entre la SGP-Industrie manufacturières (IM) d'une part et de la SGP-hydraulique et le groupe du Btph Cosider d'autre part en présence également des ministres du Commerce et des Ressources en Eau respectivement Mustapha Benbada et Hocine Necib ainsi que le secrétaire général de l'Ugta Abdelmadjid Sidi Saïd. L'accord porte sur l'achat de 50 000 tenues de travailleurs de l'usine d'habillement confec-Style de Aïn El Hammam (Tizi Ouzou), relavant de la SGP-IM, l'objectif étant de sauver plus de 200 emplois et d'en créer d'autres, selon M. Benyounès. Une autre convention a été également signée entre l'Ugta et le Groupe Cosider pour la révision de la convention collective de ce groupe. K. B./APS