Le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles de France (Reage) a organisé, samedi dernier à Paris, un séminaire économique France-Algérie sur le thème «Evolutions, potentiels et opportunités», auquel a participé l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama. Cette rencontre, selon le président du Reage, Fatah Ouzzani, visait trois objectifs : diffuser des informations fiables et utiles sur les opportunités et mesures incitatives de l'environnement économique de l'Algérie, valoriser ces informations avec des témoignages «concrets» d'entreprises ayant réussi en Algérie et, enfin, favoriser la création de liens entre les acteurs économiques issus de la communauté nationale en France avec le pays d'origine. Pour M. Ouzzani, l'Algérie est à la fois un marché «solvable, mais aussi une plateforme industrielle à destination d'une région très importante et en émergence, et qui comprend l'Europe du Nord, l'Afrique, le Moyen-Orient, mais aussi des marchés de proximité à atteindre comme l'Amérique latine et la sous-région de l'Asie». Citant les récentes appréciations d'organismes internationaux comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), il a relevé l'existence en Afrique d'une douzaine de pays, dont l'Algérie, qui affichent aujourd'hui un taux de croissance «extrêmement intéressant». Pour sa part, le président de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (Cciaf), Jean-Marie Pinel, a affirmé que l'Algérie «recèle des potentialités et où évoluer est, certes, parfois dur, mais on y aboutit toujours, avec un peu d'opiniâtreté». Il s'est félicité du fait qu'au cours de 2013 la Cciaf ait «accompagné en Algérie plus de 110 entreprises françaises, dont 60% d'entre elles ont créé un partenariat, soit commercial, soit d'investissement». Le directeur général de la cciaf, Reda Elbaki, lui, a indiqué que l'Algérie est «attractive, car étant un marché solvable et de proximité». Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur d'Algérie en France n'a pas manqué d'évoquer les relations algéro-françaises. Il a noté, à ce titre, que depuis la visite d'Etat du président Hollande en Algérie, en décembre 2012, une «bulle d'empathie» est née entre Alger et Paris, se traduisant notamment par la signature en décembre 2012 d'une dizaine d'accords entre les deux pays et qui commencent à connaître un début de concrétisation. Le séminaire économique France-Algérie s'est poursuivi par une table-ronde avec des témoignages d'opérateurs économiques des deux pays sur la portée de la relation bilatérale stratégique, le financement des projets à valeur ajoutée et l'émergence du partenariat public-privé. B. A./APS