Le coup d'envoi de la 1re édition du Festival national du court-métrage a été donné dimanche passé à Sétif, en présence d'un public nombreux constitué de jeunes cinéphiles heureux de se plonger à nouveau dans l'ambiance particulière des salles obscures rapporte l'APS. Placée sous le signe du «cinéma créatif», cette manifestation culturelle qui se poursuivra durant trois jours dans la salle de spectacles du parc d'attractions, a permis aux amateurs du 7e art de découvrir plusieurs productions, documentaires ou de fiction, parmi lesquelles Square Port-Saïd de Faouzi Boudjemaï, Suicide de Redouane Belaldjia, ou encore Rapt de Ryad Nabet. C'est sans conteste le court-métrage Square Port-Saïd de Faouzi Boudjemaï qui semble avoir recueilli la plus large adhésion du public sétifien au regard de la problématique posée par ce film intense, d'une durée de cinq minutes, presque entièrement tourné dans un bus urbain se dirigeant vers le square Port-Saïd à Alger. Cette œuvre met en scène un jeune homme, incarné par Ahmed Dahham, et une jeune femme, incarnée par Mina Lachter, qui entrent dans une sorte de communication muette. Le jeune homme qui cherche à attirer l'attention de la belle jeune fille, se sert des tickets de bus pour faire une sorte d'origami pour échanger avec elle. Traitant subtilement de l'espoir, le film de Boudjemaï est une véritable ode poétique à travers cette séquence où la jeune femme transformant en maison, avec ses doigts, un origami en forme de barque. Le premier Festival national du court-métrage, initié par l'Office local de la culture et du tourisme, se tient dans le cadre de la commémoration des massacres du 8 mai 1945. Ses organisateurs ambitionnent, à travers cette manifestation culturelle, de contribuer à la découverte de jeunes talents et de redonner le goût du cinéma au public des Hauts-Plateaux. Une trentaine de films seront projetés dans ce cadre avec des jeunes cinéastes de Sétif, d'Alger, Oran, Annaba, de Souk Ahras, Bordj Bou Arréridj, Tlemcen, Mostaganem, de Sidi Bel Abbès et Aïn Defla. Douze films seulement, sur les 30 devant être projetés, seront en compétition pour les prix du festival. Un comité composé de plusieurs représentants du cinéma algérien, dont Yanis Djaâd et Fayçal Ghamès, désignera le lauréat de cette première édition. Plusieurs comédiens et personnalités du 7e art seront aussi honorés en marge de ce festival, parmi lesquels Bahia Rachedi, Salah Ougrout et Sid-Ahmed Agoumi. R. C.