Photo : Riad Par Salah Benreguia Présenté hier à Paris lors d'un colloque consacré aux risques-pays, le rapport de la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) consacré à l'Algérie a mis en exergue «la solidité de la situation financière de l'Algérie, la stabilité de sa situation politique ainsi qu'un climat d'investissement favorable». Cet assureur-crédit français à l'exportation s'est basé dans son étude sur le faible taux d'endettement ainsi que le niveau confortable des réserves officielles de changes. De ce fait, «la situation financière extérieure de l'Algérie est solide et sa situation politique stable». La Coface, qui est, pour mémoire, une filiale de Natexis Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire, note également que «l'activité a été portée, hors secteur pétrolier, par la poursuite des projets d'investissement de l'Etat [infrastructures, habitat]» et que «les secteurs de la construction, des travaux publics et de l'agroalimentaire ont continué à réaliser de bonnes performances». L'autre bon point attribué à l'Algérie a trait au climat des investissements. En effet, la Coface relève que «la réglementation n'opère pas de discrimination entre les investisseurs nationaux et les investisseurs étrangers pour les projets réalisés dans les activités de production de biens et de services». Mieux, cet organisme a fait savoir que l'arsenal juridique mis en place par les autorités algériennes garantit le rapatriement des capitaux investis et de tous les revenus y afférents. «La loi garantit le rapatriement des capitaux investis et de tous les revenus y afférents», indique la même source, pour qui, les autorités du pays ont procédé à l'ouverture de plusieurs secteurs au privé, entre autres les télécommunications, les transports maritime et aérien, la distribution d'électricité et de gaz et enfin les mines. «L'investissement productif est le bienvenu en Algérie, qui possède une manne financière considérable, conservée dans le fonds de régulation des recettes, ce qui pourrait lui assurer tous les projets inscrits dans les différents programmes.» «L'Algérie est peu dépendante des investissements étrangers ou de crédits extérieurs susceptibles de se tarir compte tenu de la crise mondiale. En 2009, les dépenses publiques d'investissements continueront à porter l'activité hors secteur pétrolier grâce aux réserves épargnées par le Fonds de régulation [des recettes]», précise-t-elle. Sur un autre registre, cet assureur-crédit a décidé cette année de maintenir la notation de l'Algérie en A4. La notation à court terme «a.rating» Coface est établie, pour mémoire, à l'aide d'une batterie d'indicateurs regroupés en sept familles de risques dont chacune fait l'objet d'une note individuelle, notamment pour la stabilité politique, la vulnérabilité de la conjoncture, le risque de crise de liquidités en devises et le comportement de paiement des entreprises.