Alors que leur nombre ne dépassait pas la vingtaine et dont plus de la moitié était à l'arrêt à la fin des années 90, la décennie suivante c'est une centaine de stations d'eaux usées ou step qui ont été réalisées. Un saut quantitatif qui va être suivi par un autre car il est question d'atteindre 200 step, soit le double, d'ici le début de l'année 2016. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé l'Office national d'assainissement (ONA) et annoncé par son directeur général, Karim Hasni, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en son siège jeudi dernier. Ce dernier a aussi indiqué que l'ONA emploie actuellement 10 000 travailleurs pour gérer 102 stations d'épurations d'eaux usées en exploitation «alors qu'une quarantaine sont en construction au profit de l'ONA pour être exploitées en 2015 tandis que les directions de l'eau des wilayas ont aussi des projets, ce qui fera en sorte que 200 stations seront en fonction en 2015 ou au plus tard au premier trimestre 2016», a-t-il tenu à préciser. Et d'ajouter «l'ONA gère 350 stations de pompage ainsi que 39 000 km de réseaux d'assainissement avec la perspective de récupérer un total de 44 000 km après son entrée en activité dans les wilayas dans l'attente d'une rénovation de leur réseau d'assainissement». Non sans rappeler au passage tout l'intérêt des «step». Car d'après Karim Hasni «la protection de l'environnement, de la ressource hydrique et des barrages passe par l'exploitation et la mise en service des stations d'épuration d'eaux usées. Et de lancer : parmi les priorités de l'ONA figure la protection des barrages afin de ne pas y déverser les eaux usées». Le DG a par ailleurs abordé le sujet de la réutilisation des eaux traitées et dira que les wilayas à caractère agricole sont les grandes bénéficiaires «puisque ces eaux leur sont destinées», a-t-il souligné. Comme il a expliqué dans ce sillage que l'ONA procède au traitement tertiaire dans les zones agricoles pour permettre d'irriguer les champs de cultures maraîchères. Et de préciser dans la foulée «les eaux traitées par procédé primaire et secondaire sont destinées à d'autres usages comme l'industrie». Autre volet abordé lors de la conférence de presse de la pollution dans les 14 wilayas côtières. Le DG dira à ce sujet : «Toutes les 14 wilayas côtières et les villes de plus de 100 000 habitants doivent être équipées de stations d'épuration.» Interrogé sur le rôle de l'ONA dans la lutte contre les inondations au niveau des agglomérations urbaines, le conférencier a reconnu «un mauvais traitement des avaloirs» relevant que les citoyens ouvrent les grilles des égouts pour dégager les objets solides, mais cela cause, note-t-il, un retour d'eau provoquant une inondation. Toujours à propos d'inondation, Karim Hasni a fait savoir que son office travaille de concert avec les ministères concernés afin que soient respectées les normes de construction et des réalisations des routes pour éviter les problèmes d'inondation. Pour y parer le DG a informé que l'ONA a élaboré un plan de renforcement du potentiel d'intervention dans la lutte contre les inondations de 7 milliards de centimes. Il s'agira notamment, selon ce responsable, de l'acquisition de 120 hydro-cureurs, 12 pelles pneumatiques, 2 pelles sur chenille et 14 stations de pompage mobiles. Et d'ajouter enfin dans ce même contexte de lutte contre les inondations : «L'Office va se doter également de 460 pick-up et 300 camions double-cabine». Z. A.