Le président de Tajamou Amal Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul a réitéré, vendredi à Boumerdès, l'appel de son parti à la tenue d'une conférence nationale pour l'élaboration d'une Constitution «consensuelle», dans son allocution d'ouverture de la première université d'été du parti. «L'organisation d'une conférence nationale permet d'élargir la sphère de la cohésion nationale, de rapprocher les points de vue et d'unir les forces pour faire face aux défis à relever par l'Algérie au triple plan national, régional et international», a affirmé M. Ghoul. Il a ajouté que sa formation politique aspire à l'élaboration d'une Constitution qui «répond aux préoccupations du peuple» et «qui s'inscrit dans une démarche prospective garantissant la pérennité de l'Etat». M. Ghoul a déclaré que son parti «prône l'esprit du consensus» et «œuvre pour son élargissement à toutes les questions d'intérêt national». D'autre part, le président de TAJ a condamné l'«ignoble assassinat, mercredi dernier, du touriste français, Hervé Gourdel dans le Djurdjura», exprimant sa «compassion à la famille du défunt». Les travaux de cette université d'été du parti, coïncidant avec le deuxième anniversaire de TAJ et tenue sous le slogan «un consensus national pour une Algérie forte», se sont clôturés hier. De son côté, la présidente du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a appelé, hier à Tadjnanet (Mila), à un «deuxième round des consultations politiques autour de la révision de la Constitution». Mme Mahdjoubi qui présidait une rencontre avec des militants de son parti à la Maison de jeunes Tayeb-Abbas, a considéré qu'une telle démarche permettrait «d'approfondir le débat» autour de la question cruciale de la révision de la Constitution, «afin de consacrer les libertés individuelles et collectives et de consolider la démocratie en Algérie». La présidente du MJD a par ailleurs évoqué l'assassinat récent d'un ressortissant français en Kabylie pour estimer qu'il s'agit-là d'un «crime abject destiné à salir l'image de l'Algérie et à entacher son indépendance». Pour Mme Mahdjoubi, cet acte revendiqué par un «groupe fictif» procède d'une volonté délibérée de certaines parties soucieuses de «détourner le pays des questions liées à son développement et de réduire à néant ses efforts pour la paix dans le monde». Au plan social, la présidente du MJD a plaidé pour la création d'une «prime de chômage» qui prémunirait la jeunesse de certains «glissements», et pour «la promotion de la femme notamment lorsqu'elle est au foyer». R. I.