En menant l'ES Sétif vers la finale de la Ligue des champions d'Afrique de football pour la première dans l'histoire du sport roi en Algérie, le jeune entraîneur Kheireddine Madoui aura réussi là où les techniciens étrangers qu'il avait assistés ces dernières années ont échoué. Cet exploit qui place le club algérien à une encablure du prochain Mondial des clubs, est perçu comme une réhabilitation du technicien local, selon les observateurs. L'Entente, devenue une habituée à la compétition continentale ces dernières années, disputait son 151e match sur la scène africaine dimanche lors de son déplacement à Kinshasa. Le club a certes laissé des plumes face au TP Mazembe (RD Congo) en concédant la défaite 3-2, mais il s'est qualifié à la finale de la Ligue des champions grâce à sa victoire à domicile en match aller 2-1. De quoi faire le bonheur de la formation d'Aïn Fouara, et surtout de son entraîneur Madoui, qui attendait depuis plusieurs années sa chance de se hisser aux commandes techniques de l'ESS après avoir exercé, des saisons durant, en tant qu'entraîneur adjoint. Les responsables de l'ESS, qui couraient derrière une qualification au dernier carré de la prestigieuse compétition africaine des clubs après avoir remporté en 1988 cette épreuve sous son ancienne formule (Coupe d'Afrique des clubs champions), avaient souvent privilégié la piste des entraîneurs étrangers pour réussir leur objectif. Rien que pour ces dernières années, c'est à dire depuis que Madoui a intégré le staff technique de l'Aigle noir, le club a connu le passage d'un bon nombre de techniciens d'outre mer. C'est sous leurs ordres d'ailleurs que l'ancien défenseur central de l'ESS et du CR Belouizdad (Ligue 1, Algérie) a fait ses premiers pas dans sa carrière d'entraîneur depuis 2008. Gianni Solinas, Alain Geiger, Hubert Velud et Jean Ives Chay, sont, entre autres, les entraîneurs étrangers qui avaient tenté, en vain, d'emmener l'ESS à un stade avancé de la Ligue des champions.