La hausse des quantités était attendue au regard de la faiblesse des rendements en Algérie due à une mauvaise pluviométrie et l'absence d'apport en eau de la part des agriculteurs. La production céréalière nationale de la campagne 2013-2014 a reculé de 30% par rapport à la saison précédente, s'établissant à 34 millions de quintaux contre 49,1 millions de quintaux durant la campagne 2012-2013. Fortement dépendante des conditions climatiques, la production céréalière ne cesse de reculer depuis les rendements record enregistrés lors de la campagne 2008-2009, avec une production de 61,2 millions de quintaux. Parmi les mesures attendues de la part des pouvoirs publics, la mise en œuvre d'un programme permettant aux céréaliers nationaux d'avoir recours à l'irrigation d'appoint pour atteindre un rendement de 50 quintaux à l'hectare. Ces mesures en faveur des agriculteurs devraient s'accompagner de la mise en valeur d'un million d'hectares destinés à la céréaliculture. Des mesures couteuses mais qui devraient permettre une forte réduction des importations de céréales. Pour le détail des importations des céréales, les Douanes relèvent que les importations de blé (tendre, dur et semences) ont atteint 2,37 mds usd contre 2,12 mds usd sur la même période de comparaison, en hausse de 11,7% en valeur. Les quantités ont également connu, en 2014, une augmentation de 17,5 %, totalisant 7,41 millions de tonnes, contre 6,31 millions de tonnes. Cette hausse a été tirée essentiellement par une hausse de plus de 80% des importations de blé dur. En effet, les importations de blé dur ont atteint 784,01 millions usd (pour une quantité de 1,978 million de tonnes en 2014), contre 434,03 millions usd (1,09 million de tonnes) l'année d'avant. La facture des céréales reste aussi alourdie par les achats de blé tendre malgré leur tendance baissière durant l'année 2014. Les importations algériennes de blé tendre sont estimées à 1,58 md usd (5,438 millions de tonnes), contre 1,68 md usd (5,213 millions de tonnes), reculant de 5,8% en valeur, selon les Douanes. Pour les autres types de céréales, les importations d'orge ont augmenté à près de 196,6 millions de dollars pour 770 222 tonnes, contre 152,3 millions de dollars pour 514.798 tonnes, en hausse de plus de 29% en valeur, détaille le Cnis. Les importations de maïs, qui ont aussi connu une augmentation de près de 9,6% en valeur, ont atteint 977,13 millions de dollars pour 4,108 millions de tonnes en 2014, contre 891,78 millions de dollars pour 3,218 millions en 2013. Le maïs est surtout utilisé comme aliment de bétail et bénéficie d'une réduction des impôts et taxes pour encourager la production de viandes blanches et rouges. Une mesure prise pour endiguer la forte hausse des prix en attendant que les aliments de bétail, notamment le fourrage, soient produits en quantité suffisante au regard de l'extension des élevages. En attendant, la facture continuera à être de l'ordre des 3 milliards de dollars. K. B.