Les Etats-Unis soutiennent la position et l'approche de l'Algérie dans la résolution pacifique des conflits notamment au Mali et en Libye, a indiqué, hier à Alger, l'assistante du secrétaire d'Etat américain aux Affaires du Proche-Orient, Anne W. Patterson, citée par l'APS. Mme Patterson qui était accompagnée de l'assistant du secrétaire d'Etat chargé des Affaires économiques et commerciales, Charles Rivkin, pour une visite à Alger dans le cadre des consultations politiques régulières entre l'Algérie et les Etats-Unis, ajoutera que Washington est disposé à renforcer la coopération algéro-américaine dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. «Je salue les efforts de l'Algérie pour la résolution des conflits au Mali et en Libye. Nous saluons ce que fait l'Algérie pour y apporter une solution pacifique», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Rivkin, au siège de l'ambassade des Etats-Unis. Interrogée sur le type et l'ampleur du soutien américain pour une résolution pacifique de la crise en Libye, Mme Patterson éludera la question en indiquant qu'elle en a discuté avec les autorités algériennes et que les deux pays partagent la même approche, sans plus de détails. Concernant la coopération sécuritaire algéro-américaine, Mme Patterson dira qu'elle a «atteint ces derniers temps» des niveaux appréciables, tout en soulignant l'«importance du partenaire algérien». «Les Etats-Unis sont fiers d'être aux côtés de l'Algérie dans la lutte contre l'extrémisme, le fait qu'elle prenne les mesures nécessaires pour s'attaquer aux causes profondes du terrorisme [...]. Nous remercions les autorités algériennes, notamment les ministères de la Justice et des Affaires religieuses qui nous ont fait part de leurs efforts contre l'extrémisme. Nous devons travailler ensemble dans la lutte contre la radicalisation», ajoutera la responsable américaine qui soulignera «le caractère positif de la réconciliation nationale en Algérie visant la réintégration des extrémistes». «Les relations entre les deux pays sont très fortes. Nous allons continuer à les renforcer, notamment dans le domaine sécuritaire qui est notre principale préoccupation», dira Mme Patterson qui se félicitera du «partage» de l'expérience algérienne avec d'autres pays, qualifiant le pays de «très actif» dans la lutte antiterroriste à l'échelle régionale, notamment. La responsable américaine a par ailleurs annoncé l'arrivée à Alger, la semaine prochaine, d'une mission américaine sur la sécurité et la sûreté. Pour sa part, M. Rivkin affirmera que «les Etats-Unis encouragent l'Algérie à diversifier son économie et sont disposés à l'aider dans ce sens», insistant sur l'impératif de la «transparence», la «prévisibilité» et l'«Etat de droit» qui sont des critères déterminants pour la venue d'investisseurs dans un pays. Concernant les relations économiques bilatérales, il estimera qu'elles connaissent un «nouveau chapitre très prometteur» et que son gouvernement entend renforcer la coopération entre les entreprises américaines et algériennes, du secteur public comme privé. D'ailleurs, M. Rivkin est arrivé à Alger à la tête d'une délégation de 30 entrepreneurs représentant un «large» éventail de secteurs qui se proposent d'apporter à leurs partenaires algériens les «plus récentes technologies» et le «transfert du savoir-faire». Ils «ramènent également une culture de promotion de l'innovation et l'esprit de l'entreprenariat», a-t-il ajouté. En plus de la nécessité d'identifier les obstacles pouvant freiner le renforcement de la coopération économique bilatérale, le responsable américain dit souhaiter une «meilleure visibilité» pour les PME américaines sur l'environnement des entreprises et le climat des affaires en Algérie. Interpellé sur le projet d'exploitation du gaz de schiste par l'Algérie, M. Rivkin a estimé que c'est seulement à l'Etat algérien de décider de cette question, exprimant la «disponibilité» de son gouvernement à «l'accompagner», sur les plans technologique et technique, si cela devait être le cas. «Les avis des Etats à ce sujet sont divers. En ce qui nous concerne, le gaz de schiste a beaucoup apporté à la croissance économique des Etats-Unis, réduit la dépendance énergétique et a contribué à la baisse du chômage et à la création d'emplois», indiquera-t-il. R. C. /APS