La baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l'année, a concerné l'ensemble de la composante des produits pharmaceutiques, tandis que le recul des quantités importées a touché uniquement les médicaments à usage humain, alors que celles des produits destinés à la médecine vétérinaire et des produits parapharmaceutiques ont affiché des hausses. Ainsi, la facture des médicaments à usage humain, qui a représenté plus de 95% de la facture globale des importations des produits pharmaceutiques, s'est chiffrée à 1,16 milliard usd contre 1,54 milliard usd (-24,87%), tandis que les quantités importées sont passées à 15 906 tonnes contre 18 828 tonnes (-15,52%). Les importations des produits parapharmaceutiques se sont établies à 40,27 millions usd (1 056 tonnes) contre 49,11 millions usd (830 tonnes), soit une baisse de 18% en valeur et une hausse de 27,23% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, les importations ont atteint 20,39 millions usd (490,96 tonnes) contre 22,49 millions usd (385,64 tonnes), soit un recul de 9,34% en montant et une hausse de plus de 27 % en quantité. Cette baisse en valeur des importations des médicaments s'explique, selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers. «Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l'international afin d'obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l'enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations», avait indiqué récemment à l'APS le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère. En effet, les importations des médicaments sont soumises à des autorisations préalables, qui sont délivrées annuellement par le ministère de la Santé, qui négocie, par ailleurs, avec les fournisseurs les prix d'accès, et fixe les marges au niveau de la distribution et le prix final au consommateur. Les autorités ont donc profité de l'occasion du renouvellement des décisions d'enregistrement des médicaments pour renégocier l'ensemble des prix des médicaments importés en Algérie, en les comparant à ceux appliqués dans un certain nombre de pays de référence (pays voisins, ceux de la rive sud de la Méditerranée et certains pays européens). Cette nouvelle méthodologie a permis d'obtenir une baisse d'au moins 10% par rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable, ajoutant que les services du ministère veillent à ce que les prix en Algérie restent les plus avantageux dans la région. A rappeler que la facture des importations des produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards usd en 2014, en hausse de 10,44% par rapport à 2013. B. A./APS