La Société nationale des véhicules industriels (Snvi) se dotera prochainement de trois nouvelles filiales dans le cadre de sa nouvelle stratégie de développement, dévoilée hier à Alger par le directeur du Centre gestion portefeuille et partenariat de cette société publique, Djamel Mahiout, cité par l'APS. Le même responsable qui s'exprimait lors d'une réunion de sous-traitants, organisée au siège de ce Groupe public par l'Union professionnelle des industries automobiles et mécaniques (Upiam), a précisé qu'il s'agira de mettre sur pied prochainement de la filiale commerciale, la filiale de rénovation de véhicules ainsi qu'une autre dédiée au matériel ferroviaire. Ces trois nouvelles entités s'ajouteront aux cinq filiales déjà opérationnelles à savoir forge, mécanique, tôlerie, montage camions et montage de bus. En outre, la Snvi dispose déjà d'un centre de formation à Rouiba (Alger) et d'un centre d'innovation. La stratégie de l'entreprise vise ainsi à faire de ce fleuron de l'industrie nationale «un composant majeur de l'industrie automobile», a précisé le même responsable qui est revenu lors de la rencontre sur les différentes étapes prévues dans le cadre du plan d'urgence décidé par les pouvoirs publics. Ainsi, pour faire face à toute instabilité sociale qui pourrait freiner ce plan de développement, l'entreprise s'attelle actuellement à l'élaboration d'un Pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le partenaire social. L'entité publique entend également accélérer la mise en œuvre de son plan de développement bénéficiant d'un crédit bancaire à taux bonifié de l'ordre de 91,7 milliards de dinars. Il est également prévu de mettre en œuvre un plan d'action relatif à la stratégie corporative du Groupe Snvi. M. Mahiout est revenu par ailleurs sur les différents partenariats initiés par le Groupe ces dernières années, citant entre autres le plan d'investissements avec Mercedes Benz, le projet d'assemblage de rames de tramways à Annaba avec le partenaire Alstom ainsi que l'usine de montage automobile avec Renault. Pour lui, ces projets ont pour objectif de renforcer l'intégration industrielle et la sous-traitance ainsi que la promotion des PME. Pour l'automobile, il fera savoir que le taux d'intégration sera de 42% en 2018. L'entreprise qui a connu ces dernières années de nombreuses difficultés financières a bénéficié, pour rappel, d'un plan d'urgence dont le groupe de travail chargé de sa mise en œuvre a été installé la semaine dernière par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Le plan s'articule autour de trois niveaux de traitement. Le premier à trait à la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l'apaisement du climat social. Quant au deuxième, il s'agira de consacrer un financement immédiat d'un montant de 5,1 milliards de dinars pour le paiement des intrants en vue de compléter l'encours de production qui générera un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dinars. Il aura pour tâche également d'assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement, et la couverture des salaires incluant les indemnités de départs en retraite. Enfin, le troisième niveau de traitement aura pour finalité de mettre en place des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards de dinars, qui couvrira l'approvisionnement des intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme ainsi que l'approvisionnement des intrants à l'import à financer par un crédit à moyen terme. S. B. /APS