Le stade de 50 000 places dont les travaux de réalisation sont en cours fait encore parler de lui, six années après son lancement. Le consortium algéro-turc en charge de sa réalisation pose encore le problème d'approvisionnement en matériaux de construction, particulièrement le ciment et le tuf. Le chantier a déjà attiré les autorités, à tous les niveaux, y compris l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et l'ancien wali, ainsi que le nouveau président de l'APW qui y a fait le déplacement, il y a tout juste un mois. Cette fois, c'est le wali de Tizi Ouzou qui a dû faire une sortie sur le chantier dans le but d'avoir une discussion de vive voix avec les responsables de l'ouvrage, notamment les Turcs de l'entreprise Mapa associés dans ce projet de plus de 35 milliards de dinars au Groupe algérien Etrhb-Haddad. C'est hier donc que le wali, Brahim Merad, a, semble-t-il, improvisé une sortie imprévue, puisque ses services n'ont pas «pu» contacter tous les confrères de la presse dans cette wilaya. Sur place, le patron de Mapa, Galip Boyacloglu, a encore tiré la sonnette d'alarme sur l'indisponibilité de certains matériaux de construction, à l'instar du ciment, du tuf et même du tout-venant. Le dirigeant de l'entreprise turque a développé le même discours que celui servi devant le président de l'APW, Mohamed Klaleche, le 4 février dernier. C'est-à-dire que les délais contractuels seront respectés si les travaux ne rencontrent pas des problèmes chroniques dans l'approvisionnement du chantier en matériaux de construction. En d'autres termes, le projet sera achevé à la fin de l'année en cours. Ce qui n'a pas convaincu de nombreux observateurs, y compris les membres de l'exécutif de l'APW qui ne croient pas en cette promesse, vu le retard du projet, notamment au niveau des infrastructures du complexe, autres que le stade de 50 000 places. D'ailleurs, même le wali de Tizi Ouzou n'a pas l'air d'y croire, dans la mesure où il accordera aux Turcs de Mapa, un délai supplémentaire de trois mois. En d'autres termes, l'entreprise aura jusqu'au mois de mars 2017 pour achever les travaux. Cela en s'engageant à faire tout son possible pour assurer la disponibilité des matériaux de construction qui souffrent d'irrégularités dans l'approvisionnement. Le premier responsable de la wilaya a même suggéré de prendre contact rapidement avec la cimenterie de Sour El Ghouzlane, dans la wilaya de Bouira, pour essayer d'accélérer la procédure. Pour rappel, le stade de Tizi Ouzou devait être lancé en 2005, mais les travaux n'ont été entamés qu'en 2010 après l'attribution du projet au consortium algéro-espagnol constitué de FC Construccion et Etrhb-Haddad. Ensuite, un conflit entre les deux partenaires a bloqué les travaux pendant de longs mois, poussant l'Etat à résilier le contrat avec les Espagnols pour qu'en mars 2015, les Turcs de Mapa qui ont remplacé FC Construccion au sein du consortium, relancent le chantier avec un rythme acceptable. Aujourd'hui, le taux d'avancement des travaux se situe à 60% pour le projet global du complexe sportif et à 84% pour l'infrastructure du stade de 50 000 places. M. B.