Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, et le Directeur Pays, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) en Algérie, Romain Sirois, ont procédé, hier à Alger, à la signature, en présence de l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) en Algérie, Bucharaya Hamudi, de la lettre d'entente au titre de l'année 2016, entre l'Algérie, en tant que pays hôte, et l'Agence onusienne humanitaire, pour assurer la couverture des besoins alimentaires de base des réfugiés sahraouis. Cet accord, qui porte sur une assistance d'une valeur indicative de 25,235 millions de dollars, «nous permet de fournir de l'aide alimentaire à 125 000 réfugiés qui se trouvent dans les camps depuis plus de 40 ans», a déclaré M. Sirois. Fruit de la collaboration entre le gouvernement algérien et le PAM qui dure depuis 1986, il «permet aussi la distribution de l'aide alimentaire» avec l'apport du Croissant-Rouge algérien (CRA) et le Croissant-Rouge sahraoui (CRS), ajoutera-t-il. La couverture concernera les personnes vulnérables de la population réfugiée, ainsi que deux programmes complémentaires : l'un concernant les enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition et des femmes enceintes, soit 22 500 bénéficiaires et 32 500 autres enfants au titre de l'appui aux cantines scolaires. M. Bereksi dira, lui, que «l'opération de distribution et l'acheminement des aides au profit des réfugiés sahraouis se fait de la manière la plus transparente». De son côté, l'ambassadeur de la Rasd, remerciera le gouvernement algérien ainsi que le PAM pour la signature de cette lettre d'entente de nature «à garantir des denrées alimentaires de base pour des réfugiés sahraouis», dira-il. Mais «si ces aides vont permettre d'atténuer la souffrance des réfugiés sahraouis, elles ne sont pas en mesure de résoudre tous les problèmes des réfugiés», déplore-t-il. «Le programme concerne 125 000 réfugiés, alors que ces derniers sont au nombre de 200 000», indique M. Hamudi. Ces aides «ne suffisent pas devant les souffrances des réfugiés sahraouis, ni en quantité ni en qualité», ajoutera l'ambassadeur sahraoui citant notamment la moyenne élevée (+50%) de femmes enceintes atteintes d'anémie. Le PAM est présent en Algérie depuis 1963 et dispose d'un bureau à Tindouf depuis 1985, avec du personnel expatrié qui supervise la distribution de l'assistance aux réfugiés sahraouis.