Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Faïz Serradj, est depuis hier à Alger pour une visite de deux jours. A son arrivée à l'aéroport international «Houari-Boumediène» à Alger, il a été reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Faïz Serradj, est depuis hier à Alger pour une visite de deux jours. A son arrivée à l'aéroport international «Houari-Boumediène» à Alger, il a été reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. C'est dire l'importance de cette visite qui s'inscrit dans le cadre d'un processus de rétablissement de la paix dans le pays voisin et dans lequel l'Algérie est partie prenante depuis le début du conflit armée suite à la disparition de l'ancien président, Maâmar El Kadhafi en 2011. L'Algérie a joué et continue de jouer un rôle clé dans ce processus si bien que ses efforts et son travail de médiation ont grandement contribué à la mise en place du gouvernement d'entente nationale malgré toutes les oppositions et les dissensions nourries par les différentes milices qui se disputaient la capitale et les autres villes. Des batailles armées mais aussi politiques dont l'enjeu premier réside dans les gisements pétroliers qui ne sont présentement exploités qu'à 15% environ de leur potentiel réel. Un gouvernement d'entente nationale a été donc mis en place, le mois de janvier dernier, sous l'égide de l'ONU et grâce à un travail de médiation très efficace de l'Algérie mais c'est loin d'être la fin de la crise en Libye. Ce qui explique la poursuite des pourparlers entre les différents acteurs dans le conflit qui, encore une fois, nous le soulignons, est à la fois politique et sécuritaire. Forte de sa réussite à réunir les frères ennemis autour d'une même table au Mali, l'Algérie travaille au même rythme pour faire de même en ce qui concerne la Libye. Voilà qui explique cette visite du président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale en Libye à Alger. A son arrivée à l'aéroport d'Alger, Faïz Serradj a salué «le rôle de l'Algérie et son soutien constant à la Libye au cours des dernières décennies». Et le hôte de l'Algérie d'assurer: «les relations entre les deux pays sont étroites». Le représentant libyen a souligné que sa visite, à l'invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est «une visite de concertation sur la situation dans son pays. Nous espérons qu'elle aboutira à des résultats positifs. Nous souhaitons prospérité, paix et sécurité aux deux pays». De son côté, le Premier ministère algérien, dans un communiqué rendu public, a indiqué que «le président du Conseil présidentiel libyen s'entretiendra, au cours de son séjour, avec les responsables algériens autour des derniers développements de la situation et les efforts en cours dans le cadre du règlement politique de la crise en Libye». Aussi, cette visite sera-t-elle, «l'occasion de réaffirmer la position de l'Algérie en faveur du processus de paix engagé dans ce pays et privilégiant la solution politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale dans le cadre du respect de la souveraineté nationale». Pour rappel, depuis le début du conflit en Libye, la diplomatie algérienne n'a cessé d'intervenir, chaque fois que l'occasion lui est offerte, en faveur d'un règlement politique du conflit armé. Dans tous les sommets et les rencontres internationales et régionales, les deux ministres, Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel, ont plaidé pour un dialogue interlibyen inclusif, rejetant avec force une éventuelle solution armée. L'Algérie, ferme et constante dans sa position, a fini par l'emporter sur d'autres pays qui appuyaient la solution armée. Le temps lui a donc donné raison et son travail de médiation pour la Libye et le Mali, tout comme elle le fait présentement pour la crise née de la chute des prix des hydrocarbures, donne ses fruits. La diplomatie algérienne a montré son efficacité à aider au règlement des conflits de quelle que nature qu'ils soient. Et l'Algérie a montré ses capacités de leadership régional. K. M.