La 17e édition du Festival du monde arabe de Montréal (Fma), au Québec, prévue du 29 octobre au 13 novembre prochains, sera marquée par une forte participation algérienne avec au menu des concerts d'artistes, des conférences de chercheurs et des projections de films algériens, selon les organisateurs. La 17e édition du Festival du monde arabe de Montréal (Fma), au Québec, prévue du 29 octobre au 13 novembre prochains, sera marquée par une forte participation algérienne avec au menu des concerts d'artistes, des conférences de chercheurs et des projections de films algériens, selon les organisateurs. La chanteuse algérienne de musique pop, Amel Zen, le guitariste et musicien de diwan algéro-canadien, Abdelhak Benmedjbari, ainsi que la formation «Tribale» dont fait partie le groupe algérien de musique traditionnelle de Bechar, El Ferda, animeront des concerts aux côté d'artistes d'Amérique du nord, d'Europe du Maghreb et du Moyen Orient, selon le programme du Festival. Outre les concerts, des projections des films algériens «Fadhma N'soumer» de Belkacem Hadjadj, «Les terrasses» de Merzak Allouache, «Maintenant ils peuvent venir» de Salem Brahimi. Il est également prévu la projection de premier long métrage de Bachir Bensaddek, intitulé «Montréal la blanche» sortie en 2016. Projetée récemment à Alger, dans le cadre des premières Journées scientifiques et culturelles de la communauté algérienne au Canada, le film est un récit sur les immigrants algériens vivant au Canada. Ce long métrage de fiction aborde la thématique de l'exil et des difficultés d'intégration des immigrants, a été projeté mardi soir à Alger. Adapté d'une pièce de théâtre éponyme montée par Bachir Bensaddek lui-même en 2004, «Montréal la blanche» donne un aperçu succinct sur l'immigration et le déracinement à travers le portrait de deux immigrants algériens dont le destin se croise à Montréal dans un taxi. Sortie en 2016, le film se base sur l'histoire d'un chauffeur de taxi, Amokrane, rôle incarné par Rabah Ait Ouyahi, et Kahina, servi par Kahina Aktouf, une femme divorcée qui tente de joindre son ex-mari à la veille de la fête de Noël afin de récupérer sa fillette. Au rétroviseur, Amokrane revoit en cette cliente son idole de jeunesse : une chanteuse populaire algérienne à son époque, donnée pour morte après un attentant terroriste lors d'un concert qu'elle avait animé à Alger. Au fil des discussions, les deux immigrés reverront leurs passés respectifs défiler pour remonter jusqu'aux années 1990, période tragique de l'histoire de l'Algérie, marquée par le terrorisme qui a contraint nombre d'Algériens à s'installer à l'étranger dont le Canada. Lors de cette 17e édition, il est aussi prévues lors de la manifestation, intitulée «Aurores, chants du jour en pleine nuit». Ce spectacle dédié à l'histoire de l'Algérie devra être évoquée à travers une lecture musicale de la comédienne québécoise Mireille Tawfik d'un texte de sa compatriote Pascale Rafie, consacré à la moudjahida Djamila Bouhired, «symbole de la résistance» durant la guerre d'indépendance algérienne. Au chapitre des conférences de ce 17e Festival du monde arabe de Montréal, l'islamologue franco-algérien et ancien mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, devra présenter une communication sur les «Femmes : le défi de l'islam au XXIe siècle». Organisé depuis 2000, le Fma de Montréal est «dédié à la rencontre et au dialogue des cultures arabes et occidentales», à travers les arts de la scène, les conférences et le cinéma. R. C.