Les prix du pétrole montaient, hier, légèrement en cours d'échanges européens après une semaine très volatile, les marchés peinant à se positionner entre une offre trop abondante et les promesses de limitation des productions des pays producteurs. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 55,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), pour le contrat de janvier gagnait 19 cents à 52,09 dollars. «Malgré une performance plutôt décevante la semaine passée, les prix du brut sont à nouveau en hausse. L'accord des pays producteurs est étonnamment complet, ce qui devrait limiter les risques de baisse, mais reste à savoir dans quelle mesure il sera appliqué», a commenté Joshua Mahony, analyste chez le coutier en ligne IG. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé fin novembre que ses membres réduiraient leur production quotidienne de 1,2 million de barils. Une décision à laquelle plusieurs autres pays producteurs se sont joints après une réunion début décembre. Ces derniers se sont engagés à réduire environ 558 000 barils/jour, dont 300 000 barils/jour par la Russie. Le reste le sera par l'Azerbaidjan, Brunei, Bahrein, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, le Soudan, et le Sud Soudan. Ces pays devront procéder à un ajustement de leur production à travers une baisse maitrisée et ce à compter du 1er janvier 2017 pour six mois renouvelables. «L'un des aspects positifs des accords Opep c'est d'avoir établi un prix-plancher, avec des risques limités de voir les cours descendre en dessous des 40/45 dollars le baril au cours des six prochains mois», a déclaré Sanjeev Gupta, analyste chez EY. De manière générale, les marchés devraient passer le reste de l'année dans le calme. Selon David Hufton, de PVM Reports, à première vue, «les conséquences d'un retour à la gestion active du marché pour l'Opep sont évidentes. Avec moins de pétrole sur les marchés, les prix remonteront, et le rééquilibrage du marché sera accéléré». Mais l'analyste rappelle que la Libye et le Nigeria ont tous deux été exemptés d'un gel de leur production, ce qui devrait limiter l'effet du gel. En octobre, la Libye et le Nigeria, tous deux membres de l'Opep ont augmenté leur production pétrolière de 800 000 barils par jour, selon l'agence Bloomberg. La production de pétrole en Libye, selon toujours l'Agence Bloomberg, a augmenté de 466 000 barils par jour, ce que constitue un maximum sur deux ans. La production du Nigeria s'est accrue de son côté de 2,1 millions de barils par jour. «Il serait plus difficile pour l'Opep d'atteindre cet objectif [stabiliser le marché grâce au gel de la production pétrolière, ndlr] tant que la Libye et le Nigeria continuent d'accroître leur production. B. A./Agences