Les responsables du musée ont proposé la réalisation sur 1 000 m2 situées derrière le jardin archéologique d'un parc d'attractions et d'un hôtel 5 étoiles. Le directeur du tourisme soutient complètement la proposition et adhère entièrement au projet Le «Jardin archéologique» de Tébessa cartonne. Situé en face de la séculaire muraille byzantine, en plein cœur de la ville, cet espace attire plus de 200 visiteurs par mois, entre nationaux et étrangers, qui s'y rendent pour découvrir des pans de l'histoire des civilisations ayant laissé les traces de leurs passages dans la région. Selon le directeur de l'administration des musées et sites archéologiques, Azzedine Lotfi, qui a livré cette information à l'APS, plus de 500 pièces archéologiques des époques romaine et byzantine dont des plaques votives, statues, mosaïques, colonnes, pressoirs d'huile et des vestiges funéraires sont exposés au public dans ce jardin de 5 182 m2 clôturé et constamment surveillé par les agents de l'administration muséale. Mieux, le jardin archéologique vient de bénéficier d'un système d'éclairage qui permettra son ouverture en nocturne aux visiteurs, a ajouté ce responsable. Encouragés par ce succès, les responsables du musée ont proposé la réalisation sur 1 000 m2 situés derrière le jardin d'un parc d'attractions et d'un hôtel 5 étoiles pour 22 millions de dinars. Le projet prévoit une nouvelle présentation des pièces archéologiques en fonction de leur type et période avec diverses voies et bancs à mettre à la disposition des visiteurs. Le directeur de wilaya du tourisme, Kamel Tighaza, soutient complètement la proposition des responsables du musée et adhère entièrement au projet. A ce propos, soulignant la «grande valeur» du patrimoine archéologique qu'abrite ce jardin, il fera valoir les grandes perspectives de développement qu'ouvrira ce projet pour le secteur touristique d'abord et l'économie locale ensuite. C'est ce qu'on appelle un rapport de complémentarité gagnant-gagnant dont devraient s'inspirer tous les autres sites archéologiques du pays. Pour le chercheur en archéologie et président de l'association Minerve de protection des vestiges, Mourad Hamidane, ce jardin archéologique est un musée à ciel ouvert dont les pièces avaient été collectées et rassemblées vers la fin du 19e siècle. La collection de ce jardin est d'une grande importance pour les étudiants et chercheurs en archéologie, a ajouté le scientifique qui a mis l'accent sur les efforts actuellement déployés par l'administration des musées et sites archéologiques pour la valorisation de ce patrimoine archéologique. Rencontré au jardin archéologique, Farouk, un jeune lycéen de 16 ans, dira à l'APS que c'est avec grand enchantement qu'il a découvert les vestiges plusieurs fois millénaires exposées au visiteur qui y décèle la richesse de l'histoire de toute une région. R. C./APS