D'ici le 20 mars 2017, l'Iran augmentera l'extraction de brut à 4 millions de barils, selon le chef de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (Nioc), Ali Kardor, cité par l'agence Shana du ministère iranien du pétrole. Pourtant, l'accord conclu avec l'Opep contraint Téhéran à ne pas dépasser le plafond établi à 3,79 millions de barils. D'ici le 20 mars 2017, l'Iran augmentera l'extraction de brut à 4 millions de barils, selon le chef de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (Nioc), Ali Kardor, cité par l'agence Shana du ministère iranien du pétrole. Pourtant, l'accord conclu avec l'Opep contraint Téhéran à ne pas dépasser le plafond établi à 3,79 millions de barils. L'Iran est le troisième producteur de pétrole de l'Opep. Fin novembre 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a pris la décision historique de diminuer les volumes d'extraction du pétrole de 1,2 million de barils par jour. Une exception a été faite pour trois pays, dont l'Iran, pays qui a été autorisé à augmenter son niveau de production pétrolière, sur fond de réduction commune de 90 000 barils par jour pour atteindre le niveau de 3,797 millions de barils. Aujourd'hui, la production oscille entre 3,7 à 3,9 millions de barils par jour, tandis que les exportations ont égalé le niveau d'avant les sanctions, à 2,5 millions de barils par jour. Au cours des trois derniers mois, Téhéran a vendu environs 13 millions de barils de pétrole des quelques 30 millions de barils stockés dans ses stations pétrolières, selon le politologue Vladimir Sajine. En 2016, les revenus nationaux des exportations de pétrole ont augmenté de 90 % par rapport à 2015. Les accords sur la limitation de l'extraction pétrolière ont fait passer le prix du baril de 40 à 58 dollars. Cependant, l'activation du marché iranien, d'après les experts, freine la progression du prix du baril. Ainsi, le 11 janvier 2017, le prix a chuté à 53,77 dollars le baril. Le prix autour de 50 dollars le baril se montre équitable pour activer le marché américain d'extraction d'huile de schiste, ce qui a également fait chuter le prix du pétrole avant que les technologies dernier cri ne permettent de diminuer les frais d'exploitation sur le marché de l'huile de schiste. Ainsi, depuis 2012, le prix de l'huile de schiste a été divisé par cinq, passant de 100 à 20 dollars le baril. Pour sa part, l'Iran dispose également d'importants stocks d'huile de schiste dans la province du Lorestan, d'après le directeur du Centre de recherche auprès du ministère iranien de l'Industrie Mahmoud Najan. Selon le directeur adjoint responsable des affaires étrangères de la Société nationale iranienne du pétrole (Nioc), Seyed Mohsen Ghomsari, le maintien du prix du baril à 40-50 dollars est intéressant pour l'économie iranienne. Les frais d'exploitation chez Nioc est moins de 10 dollars (9,4 EUR), tandis que selon les estimations des experts indépendants, les frais ne dépassent pas 5 dollars (4,7 EUR). La seule tactique de l'Iran dans ce contexte consiste à augmenter la production et les exportations sans attendre la hausse des prix du baril. Néanmoins, la question du respect par toutes les parties concernées des accords de court terme avec l'Opep est toujours d'actualité et incite à la vigilance. R. E.