A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme, une cérémonie officielle a été organisée hier à l'hôtel Aurassi, sous la présidence du Premier ministre Abdelmalek Sellal, en présence du président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa et des membres du gouvernement. A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme, une cérémonie officielle a été organisée hier à l'hôtel Aurassi, sous la présidence du Premier ministre Abdelmalek Sellal, en présence du président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa et des membres du gouvernement. Des personnalités politiques et artistiques féminines, des représentantes de la société civile, du monde sportif, ainsi que des cadres des institutions de l'Etat et des moudjahidate étaient présentes. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a été la première à prendre la parole. Elle a souligné le rôle joué par la femme dans le développement du pays, et a tenu à rappeler que «ces acquis ne sont pas le fruit du hasard, mais participent de la volonté du président de la République Abdelaziz Bouteflika». Elle a également appelé à placer la femme rurale au cœur des préoccupations du développement socio-économique et a rendu hommage aux femmes de toutes les régions du pays et du monde arabe, notamment dans les zones de conflits citant à titre d'exemple le courage des femmes palestiniennes, sahraouies et syriennes. Mme Imane Houda Faraoun, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a, quant à elle, lu le message adressé par le président de la République à la femme algérienne à cette occasion. Dans son message, le chef de l'Etat a salué le rôle de la femme algérienne dans la libération du pays et dans le processus d'édification et de construction. Cependant, il a insisté sur le fait que la célébration du 8 mars ne doit pas constituer «une simple tradition» mais l'occasion d'«une évaluation du rôle et de la place de la femme et son avenir dans notre pays». Le président Bouteflika a aussi saisi cette occasion pour s'adresser à la conscience et au sens patriotique de la femme algérienne ainsi qu'à sa résolution à relever les défis qui se posent actuellement à l'Algérie. Il a en premier lieu évoqué «la nécessité de libérer notre pays de sa dépendance aux hydrocarbures et aux fluctuations des marchés mondiaux. Cela exige de nous tous, peuple et Etat, davantage d'efforts et de sérieux afin de bâtir une économie diversifiée dotée d'un potentiel compétitif pour pouvoir brillamment aller de pair avec le monde d'aujourd'hui et assurer la pérennité de nos choix sociaux séculaires». En deuxième lieu, le chef de l'Etat a évoqué «une perturbation des fondements de notre société dont les effets des stupéfiants et autres fléaux sociaux sur nos jeunes ce qui nous dicte, et aux mères en particulier, de redoubler d'efforts pour prémunir nos enfants, garçons et filles, de ces dangers et participer, aux cotés des autres composantes de la société, à la réhabilitation du sens civique tout en s'écartant de la violence et en rétablissant la fraternité, l'entraide et la quiétude dans nos quartiers et à travers le pays». Les foyers de tension et l'instabilité que connait le voisinage de l'Algérie et où ont foisonné le terrorisme et le crime transfrontalier ont été également cités par le premier magistrat du pays qui a affirmé qu'ils «représentent un défi sécuritaire qui menace encore notre pays. Un défi qui vient nourrir les résidus du terrorisme qui menacent encore la terre sainte d'Algérie en ciblant les vies et les biens de notre peuple vaillant qui a opté pour la réconciliation pour s'extirper, par un passé récent, de l'épouvante de la tragédie nationale». Tout en saluant la bravoure et les sacrifices de l'Armée nationale populaire et les forces de sécurité, le Président appelle à nouveau «à la mobilisation et à la vigilance de tous les citoyens et citoyennes que j'exhorte encore une fois, à assumer ce rôle préventif pour préserver la vie de leurs enfants et de leur patrie». Revenant sur la lutte de la femme algérienne, le chef de l'Etat a rappelé que «les filles de l'Algérie ont effectivement écrit les plus belles pages de l'Histoire de notre peuple et nous nous devons de ce fait nous incliner, avec déférence, à la mémoire des héroïnes de la résistance de notre peuple […]. De même que nous saluons avec respect et considération nos sœurs Moujahidate qui ont été parmi les artisans de la liberté de l'Algérie et un exemple, après le recouvrement de l'indépendance nationale, dans la bataille de la construction et de l'édification». Evoquant les efforts de l'Etat et sa détermination à œuvrer à la promotion de la femme dans différents domaine, Abdelaziz Bouteflika a mis en avant la forte présence de la femme dans les corps de l'enseignement et de la santé et même dans des secteurs de souveraineté. «Ces progrès successifs sont le fruit d'une forte volonté politique qui a permis de consolider la position de la femme algérienne sur la scène politique avec une présence de près de 32% au sein de l'Assemblée populaire nationale durant son dernier mandat. Un taux qui dépasse celui de bien de parlements dans des pays du Nord développés et que nous espérons voir progresser lors des prochaines élections législatives», a souligné le Président affichant la ferme détermination de l'Etat de continuer à promouvoir la place de la femme dans les postes de responsabilités et secteurs d'activités et dans la création de richesses. «Nous enregistrons, année après année, une hausse du nombre de femmes dans les postes de responsabilités au sein des différentes institutions et corps de l'Etat et nous sommes résolus à persévérer sur cette voie. De même, nous avons tenu lors du dernier amendement constitutionnel à marquer l'engagement de l'Etat à garantir l'égalité homme femme sur le marché de l'emploi dans notre pays et cet objectif se concrétise pas à pas dans plusieurs domaines. Nous pouvons ainsi nous enorgueillir de l'entrée de la femme de plain-pied dans le domaine de l'investissement et de sa présence à la tête de plus de 10% des entreprises privées créées ces dernières années». Pour le chef de l'Etat, «la reconnaissance des résultats de l'Algérie dans les domaines de développement humain et de la promotion de la place de la femme au plan politique, par les dirigeants africains lors de leur rencontre au sommet l'année dernière et par la famille arabe lors d'un Forum tenu la même année en Jordanie, est indéniablement source de fierté et d'orgueil». H. Y.