Le test d'un nouveau moteur de fusée très puissant annoncé dimanche par la Corée du Nord montre à première vue une avancée «significative», a déclaré, hier, un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. Le test d'un nouveau moteur de fusée très puissant annoncé dimanche par la Corée du Nord montre à première vue une avancée «significative», a déclaré, hier, un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. Mais il n'a pas dit en quoi l'avancée était significative ni si le moteur pouvait être utilisé pour un missile balistique intercontinental. Il a expliqué que le test montrait un moteur principal soutenu par quatre moteurs annexes et que l'armée sud-coréenne poursuivait ses analyses. «Par ce test, on constate que le mode de fonctionnement des moteurs a fait des progrès significatifs, mais des analyses supplémentaires sont nécessaires pour la puissance exacte et les utilisations possibles», a déclaré Lee Jin-woo, porte-parole adjoint du ministère sud-coréen de la Défense, à l'occasion d'un point de presse. «De plus amples analyses sont nécessaires au sujet de la force propulsive et de ses applications potentielles», a-t-il ajouté. Le nouveau moteur testé permettra à la Corée du Nord de se hisser au niveau des pays les plus performants dans le lancement de satellites, a écrit l'agence Kcna, suggérant que ce test était vraisemblablement celui d'un nouveau type de moteur de fusée pour missiles de longue portée. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a qualifié l'essai annoncé dimanche de «nouvelle naissance pour l'industrie de la fusée». Les médias officiels nord-coréens ont annoncé dimanche que le dirigeant Kim Jong-Un avait supervisé un essai de moteur de fusée, un test qui coïncidait avec la visite à Pékin du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui a déclaré qu'une intervention militaire contre la Corée du Nord est une option qui est sur la table. Pyongyang a intensifié ces derniers mois le développement de ses programmes balistique et nucléaire pourtant interdits par la communauté internationale. Sur ordre de Kim Jong-Un, les Nord-Coréens ont encore tiré début mars une salve de missiles balistiques, dont trois ont fini leur course en mer près de l'archipel nippon. L'ambition de Pyongyang est de mettre au point un missile intercontinental balistique (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Le dernier essai d'un moteur de fusée par la Corée du Nord avait eu lieu en septembre, test là aussi réalisé en la présence de Kim Jong-Un, qui avait plaidé pour que son pays «puisse disposer de satellites géostationnaires d'ici deux ans». Plusieurs résolutions internationales interdisent à Pyongyang de poursuivre ses programmes nucléaires et balistiques. La Corée du Nord n'en a pas moins réalisé deux essais nucléaires l'année dernière. Avant Pékin, M. Tillerson avait fait étape à Tokyo et Séoul, où il avait insisté sur le fait que les Etats-Unis n'allaient plus suivre la politique de «patience stratégique» mise précédemment en œuvre par Washington envers Pyongyang, une politique qui selon lui a échoué. Il avait aussi souligné qu'une opération militaire américaine n'était pas à écarter, des déclarations tranchant avec la politique de la Chine, un des rares soutiens du régime nord-coréens. R. C./agences Discussions russo-japonaises sur fond de crise nord-coréenne La sécurité de la région Asie-Pacifique a dominé, hier à Tokyo, des discussions entre ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Japon et de Russie, en pleine crise déclenchée par des tirs de missiles nord-coréens. «Nous souhaitons discuter de sécurité régionale, dont la question nucléaire nord-coréenne et celle des missiles balistiques de ce pays», a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida devant la presse avant des pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Sans évoquer nommément la Corée du Nord, M. Lavrov a souligné qu'«un grand nombre de sujets relatifs à la sécurité mondiale et régionale s'étaient accumulés», rendant ces entretiens «d'une très grande actualité». Les deux ministres ont été rejoints dans l'après-midi par leurs collègues de la Défense russe Sergueï Choïgou et japonaise Tomomi Inada pour la deuxième série d'entretiens à «2+2» depuis début novembre 2013. Tokyo s'inquiète du développement accéléré de missiles par le régime reclus dont les projectiles tombent depuis l'an dernier plus près des côtes japonaises. Les îles Kouriles du Sud (appelées «Territoires du Nord» par le Japon), au cœur d'un différend territorial entre Moscou et Tokyo depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a 70 ans, sont aussi à l'ordre du jour. Cette question empêche la signature d'un traité de paix depuis la fin de ce conflit. Les vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays ont travaillé samedi à Tokyo sur la question. Les deux pays s'étaient entendus, pendant la visite au Japon du président russe Vladimir Poutine mi-décembre, sur la mise en place d'une réflexion sur une possible coopération économique sur ces îles.