L'association des Amis de la République arabe sahraouie démocratique (Aarasd) a dénoncé hier les conventions de partenariat, signées le 23 avril dernier, entre deux localités françaises et la ville de Dakhla ainsi qu'une région, Oued Eddahab, du territoire du Sahara occidental sous occupation marocaine. L'association des Amis de la République arabe sahraouie démocratique (Aarasd) a dénoncé hier les conventions de partenariat, signées le 23 avril dernier, entre deux localités françaises et la ville de Dakhla ainsi qu'une région, Oued Eddahab, du territoire du Sahara occidental sous occupation marocaine. Dans deux courriers envoyés au maire de Saint Germain en Laye et au président du Département des Yvelines, en région parisienne, signataires des conventions, l'Aarasd s'étonne d'une telle désinvolture à l'égard du droit international qui leur permet de fouler au pied, les résolutions des Nations unies, celles de l'Assemblée générale comme celles du Conseil de sécurité, qui appellent à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, occupé depuis 40 ans par son voisin, le Maroc. «Messieurs Bédier et Lamy (maire et président du département) ignorent-ils qu'aucun pays au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental où se trouve justement Dakhla ?», s'est-interrogée l'association qui a dénoncé ce partenariat. Une convention-cadre de coopération décentralisée a été signée entre la province d'Oued Eddahab et la commune de Dakhla, d'une part, et le département des Yvelines et la commune de Saint-Germain-en-Laye d'autre part, qui couvre la période 2017-2021. Elle a pour objectifs d'«établir une relation répondant aux attentes et intérêts communs identifiés à l'échelle locale par chacune des parties, tout en s'inscrivant dans le cadre des orientations générales des accords de coopération entre le Maroc et la France», avait-on indiqué. L'Aarasd a dénoncé la proximité des responsables de ces deux localités avec l'ambassade marocaine et avec des associations franco-marocaines créées à l'initiative de cette même ambassade, annonçant qu'elle entamera une démarche auprès du prochain ministère de l'Intérieur pour «dénoncer une délibération de fait illégale puisqu'elle contredit le droit international défendu par la France qui régulièrement adopte les résolutions du Conseil de sécurité qui appelle à l'autodétermination du peuple sahraoui». Le Sahara occidental est un territoire non autonome sur lequel s'applique la résolution 1514 du 14 décembre 1960 de l'AG de l'ONU sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. En 1963, l'ONU a inscrit le Sahara occidental sur sa liste des territoires non autonomes. Le 20 décembre 1966, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution 2229 (XXI) réaffirmant le droit inaliénable du peuple du Sahara espagnol à l'autodétermination. Dans sa dernière résolution (28 avril), le Conseil de sécurité demande au Maroc et au Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, de reprendre les pourparlers dans le but d'atteindre une solution politique mutuellement acceptable qui assurera l'autodétermination de la population du Sahara occidental, occupé depuis plus de 40 ans par le Maroc qui jouit du soutien de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité. APS