Le géant des télécom-munications égyptien Orascom Telecom a déclaré hier avoir fini de payer une facture de près de 600 millions de dollars d'arriérés aux autorités fiscales algériennes, notifiée en novembre dernier, hormis un reliquat de pénalités. Le groupe a indiqué dans un communiqué que sa filiale algérienne OTA avait versé hier 113 millions de dollars, dernière tranche d'une facture de 587 millions de dollars. A cette somme s'ajoutent 74 millions de dollars de pénalités, dont Orascom a payé 49 millions, les 25 restants étant suspendus dans l'attente d'un jugement. OTA s'était vu notifier en novembre un arriéré d'impôts portant sur les années 2005, 2006 et 2007. Orascom avait à l'époque protesté contre une mesure «sans fondement et inacceptable», due, selon le groupe, à une surévaluation des revenus de sa filiale algérienne. Le groupe Orascom Telecom est présent dans une dizaine de pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie. Il y lieu de rappeler que l'opérateur téléphonique a reçu l'année dernière (28 décembre 2009) une notification d'un redressement fiscal relatif aux exercices fiscaux 2005, 2006 et 2007. Orascom Telecom Algérie (OTA) a déposé par la suite un recours administratif contre ce redressement. Selon les explications du ministre des Finances, Karim Djoudi, le contrôle mené par la Direction générale de impôts (DGI) s'applique «à toutes les entreprises» conformément à la loi. Il a ajouté que «la loi prévoit que les entreprises ont la possibilité de payer 20% des créances dues, un mois à partir de la date de notification, puis le règlement des 80% restants». Dans le cas contraire, «elles entreraient en litige avec l'administration des impôts». Selon le premier argentier du pays, «toute entreprise a des droits et des devoirs envers l'Algérie, les devoirs consistant au versement des impôts qui lui sont dus […]. Si le groupe Orascom venait à faire un recours, il aurait à entamer des négociations avec la DGI pour s'acquitter de ses dettes qui se chiffrent à 596,6 millions de dollars», a déclaré Djoudi. S. B.