Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Après presque huit mois de disette, et exception faite du but sur penalty de Karim Ziani, en amical, face aux Emirats arabes unis, les Verts viennent enfin d'inscrire un but. C'est la réalisation de l'attaquant Rafik Djebbour survenue à la 85e minute. Donc, huit rencontres se sont passées sans que les Verts réussissent à inscrire un but. Les derniers buts de l'équipe nationale étant ceux inscrits, le 24 janvier, en quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations, en Angola, face à la Côte d'Ivoire. Les Fennecs l'avaient emporté sur le score de trois buts à deux. Les trois buts étaient l'œuvre respectivement de Matmour, de Bouguerra et de Bouazza. Mais depuis, c'est la panne généralisée. Il y a eu, toujours en Coupe d'Afrique, les défaites respectivement face à l'Egypte (0–4), en demi-finale, et au Nigeria (0–1), dans le match pour la troisième place. Par la suite, il y a eu trois rencontres en amical, dont deux, face à la Serbie, au stade du 5-Juillet, et à l'Irlande, à Dublin, se sont soldées par une défaite sur le score lourd de trois buts à zéro. Le dernier match en amical a eu lieu en Allemagne, face aux Emirats arabes unis, juste avant le début du Mondial. Celui-ci, l'EN l'avait emporté sur la plus petite des marges, mais le but était inscrit sur penalty. Les uns et les autres avaient tenté de croire que le «blocage» psychologique avait enfin sauté. Mais, il n'en fut rien. En Coupe du monde, l'Algérie a terminé le premier tour avec un point et… zéro but. Un nul face à l'Angleterre (0–0) et deux défaites, sur le même score d'un but à zéro, respectivement face à la Slovénie et les Etats-Unis. Donc, le but de Djebbour face au Gabon est venu mettre un terme à une disette qui avait duré près de huit mois. C'est la seule «satisfaction», si l'on peut oser ce terme, de cette rencontre amicale. Mais, apparemment, cela n'a pas suffi pour calmer la colère des supporters qui ont fortement exprimé leur mécontentement à l'encontre du jeu fourni par les Verts. En tout état de cause, même s'il y a eu enfin but, il n'en demeure pas moins que la prestation de Boudebouz et de ses coéquipiers a été calamiteuse. Il n'y a rien eu. Aucune phase de jeu digne d'un mondialiste. Absence de toute cohésion entre les compartiments. Mais surtout absence d'un fond de jeu permettant à une équipe de construire ses actions et d'être percutante. En somme, ce qu'il y a lieu de dire, c'est que finalement le problème de l'équipe nationale ne réside pas seulement dans sa ligne offensive. On est même tenté de dire que les attaques, dont nos attaquants ont été la cible pendant de longs mois sont injustes. Avec un tel jeu, les Ghezzal, Djebbour ou Ziaya peuvent-ils concrétiser ? Pas du tout évident. Si l'on revient sur la majorité de ces récentes rencontres, on constate que l'équipe nationale ne construit pas des actions offensives. Les joueurs se contentent de procéder, occasionnellement, par des contre-attaques mais souvent en comptant sur des balles arrêtées. Mais cela ne rapporte plus apparemment. Maints observateurs n'avaient pas compris pourquoi Rabah Saadane avait demandé à l'attaquant Abdelkader Ghezzal de jouer en arrière après l'incorporation de Abdelmalek Ziaya en seconde période. Une équipe tout juste moyenne comme le Gabon, qui de surcroît mène au score, ne mérite pas toute cette «prudence». L'équipe nationale donne l'impression de ne plus savoir jouer offensivement. Les joueurs se contentent, même quand ils évoluent face à un adversaire faible, de défendre et d'attendre des occasions de contre-attaque. C'est pour cette raison que les Verts ont raté des occasions de remporter des matchs tels que ceux de la Slovénie ou même de l'Angleterre. Si les Verts avaient osé, ils auraient créé éventuellement la surprise. En tout état de cause, il est clair qu'une autre vision doit être apportée à l'équipe nationale. Une nouvelle manière de voir le jeu. Pourquoi le sélectionneur national n'avait-il fait que deux changements lors de ce match amical face au Gabon ? Des questions auxquelles le staff devra apporter des réponses, notamment en montrant un autre visage lors du prochain match face à la Tanzanie. Cette première rencontre des éliminatoires pour la CAN 2012 est importante à plus d'un titre, d'autant qu'elle se joue à domicile. Un faux pas lors de ce match pourrait s'avérer coûteux pour la suite du parcours. Il n'est pas question de refaire le même schéma que celui face au Gabon. Ce serait une «catastrophe».