La raréfaction des vaccins dans les structures de santé publique se fait toujours sentir. Les perturbations fréquentes signalées depuis plus de deux ans dans les centres de santé continuent à faire l'actualité. A la pénurie des médicaments utilisés dans le traitement de certaines maladies chroniques s'est ajoutée celle des vaccins. Un problème récurrent qui ne fait que compliquer la situation dans les centres de soins de proximité et dans les hôpitaux publics, amplifiant l'inquiétude des parents qui, parfois, n'ont d'autres solutions que de se diriger vers les structures privées pour une dose de vaccin à pas moins de 1 000 DA. Mais ce ne sont pas toutes les familles qui ont les moyens de se payer le luxe de ce qui était pourtant accessible il y a quelques années. A défaut d'acheter les vaccins obligatoires dans le système de santé national ou de se procurer les doses par une quelconque connaissance, les parents patientent. Mais combien de temps pourront–ils encore prendre leur mal en patience, d'autant qu'il y va de la santé de leur progéniture qui risque d'attraper des maladies qu'on croyait disparues ? Au même titre que les parents, les spécialistes affichent leurs inquiétudes quant à un éventuel retour des maladies de l'enfance, à l'image de la rougeole, de la tuberculose ou encore de la poliomyélite. Des maladies dont le traitement pourrait coûter très cher au Trésor public face à l'absence de coordination entre l'Institut Pasteur d'algérie chargé d'importer les vaccins et les structures de santé. Le hic réside dans la distribution. Comme c'est le cas dans d'autres secteurs, l'organisation fait cruellement défaut dans la distribution des médicaments au détriment de la santé publique. L'annonce de la pénurie des vaccins contre la grippe saisonnière est l'autre exemple qui illustre cette désorganisation. Il reste à espérer que la réunion prévue cette semaine sur la politique de distribution des médicaments arrivera à trouver des vaccins contre la pénurie. S. I.