Les secrétaires généraux respectifs du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et du Syndicat national autonome des personnels de l'administration (Snapap) dénoncent l'implication abusive de leurs organisations dans la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui appelle à une marche le 12 février prochain. Le SG du Satef, Boualam Amoura, s'étonne de voir le syndicat figurer sur la liste des adhérents à la CNCD. «Nous n'avons pas été associés à cette démarche. On n'est ni pour ni contre la marche du 12 février, mais on s'en dégage puisque la coordination [CNCD] ne nous a pas consultés», précise-t-il en citant nommément Saadali Mohamed Salem qu'il accuse d'usurpation d'identité en se présentant comme porte-parole du Satef. «Il y a une décision de justice datée du 26 octobre 2004 qui statue sur la légitimité du conseil national du syndicat et le SG est responsable devant ce conseil», poursuit Boualam Amoura. «Nous avons déposé une plainte au niveau de la justice pour usurpation d'identité, mais la justice étant ce qu'elle est, on attend toujours le jugement», ajoutera-t-il. «Pour la marche du 12 février, nous n'empêchons personne de participer, mais on informe que la décision de Saadali n'engage que sa personne», conclut-il. De son côté, le secrétaire national du Snapap Belkacem Felfoul affirme dans un communiqué de presse que «les informations faisant état de la participation du syndicat à l'organisation de la marche du 12 février sont considérées comme nulles et non avenues. Nous déclinons toute responsabilité quant à la personne qui parle au nom du Snapap, en l'occurrence M. Alaoui Rachid, ex-SG exclu du rang de notre organisation lors du 5e congrès national organisé les 25 et 26 mai 2004 à Sidi Fredj». S. A.