La première leçon retenue jusque-là, après deux matches disputés en ce premier tour pour les Verts, concerne le banc des remplaçants qui n'a pas brillé par la «profondeur» souhaitée par un prétendant au titre suprême. Certains n'ont pas eu le rendement escompté. Mohamed Amine Aouidia, qui a rejoint les rangs du club égyptien du Zamalek, pratiquement l'unique attaquant à pouvoir faire la différence, a manqué à ses coéquipiers à un moment crucial du parcours, dans la fameuse ligne droite. L'épidémie de blessures et maladies a sérieusement affaibli un effectif où les solutions de rechange viennent, régulièrement, à manquer. Conséquence logique : des résultats mitigés qui ne se comptent plus, arrachés dans les dernières minutes, sinon dans les arrêts de jeu. Avec les tripes, dans la souffrance, au prix d'une épuisante dépense d'énergie. Un peu dans la lignée d'un «mode de vie» déjà pratiqué par l'Algérien Abdelhak Benchikha, un technicien dont les fans rouge et blanc du Club Africain regrettent toujours le départ. Mais il faut reconnaître qu'il a dû composer avec beaucoup trop de handicaps, dont le plus pénalisant aura été l'absence d'un chasseur de buts, genre Abdelmalek Ziaya ou Mohamed Messaoud (loin de son niveau). La main de fer, le caractère et la poigne d'Abdelhak Benchikha ne seraient pas de trop aujourd'hui au sein d'un effectif jeune à la recherche de lauriers. Ressouder l'effectif et stabiliser le onze rentrant dans les rencontres qui restent à jouer d'ici la clôture de la compétition, telles sont les priorités qui attendent l'exercice du coach algérien. En revanche, face à la sélection gabonaise qui a tenu les Verts en échec, nous avons été déçus par la prestation des Fennecs qui nous ont habitués à mieux, beaucoup mieux. En effet, les coéquipiers de Hadj Aïssa ont été incapables de forcer le destin. Très peu inspirés, ils n'ont été que rarement dangereux dans cette rencontre qui s'est soldée par un nul (2-2). Certes, ils ont fait circuler le ballon et ont essayé de construire grâce tout particulièrement à Abdelmoumen Djabou et à l'excellent Fahem Bouazza, mais ils ont manqué terriblement d'efficacité devant, malgré l'abattage de Khaled Lemouchia ou les incursions de Hillel Soudani. Même les changements effectués en cours de match n'ont pas donné le résultat escompté malgré le but égalisateur contre le cours du jeu. Le joueur Gasmi, qui a relevé son camarade Messaoud, l'attaquant de la JSM Béjaïa, n'a pu changer le cours des choses. Il faut reconnaître également que, derrière, ce n'est pas la joie non plus. La défense algérienne a commis plusieurs erreurs qui lui ont valu l'égalisation, surtout sur les flancs, elle était très facile à déborder. L'avant gabonais soutenu par quelques attaquants a trouvé un malin plaisir à attaquer régulièrement sur les côtés. Seul Laïfaoui et, à un degré moindre, Adel Maïza ont essayé de contrecarrer les véloces attaquants gabonais. Et pourtant, l'entraîneur des Verts Abdelhak Benchikha qui attribue cette petite prestation au premier but du Gabon, qui a contrarié son jeu, affirme que «le premier but encaissé sur une erreur défensive a perturbé notre dispositif. Nous sommes revenus dans le match en deuxième mi-temps en égalisant. Nous espérions faire mieux. L'Algérie a besoin d'effectuer beaucoup de matches de haut niveau pour pouvoir jouer les premiers rôles. Dommage pour le public». Il s'agit là d'une lapalissade. En effet, toutes les réflexions convergent. Il n'y a aucune raison de blâmer des joueurs. En équipe A', tout le monde en est conscient, à commencer par le premier responsable. H. C.