Suite au communiqué de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) en date du 5 mars 2011, repris par l'APS, indiquant l'existence de 12 cas de grippe porcine A/H1N1, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, a jugé utile d'apporter des éclaircissements. A cet effet, il a organisé hier une conférence de presse, aux côtés de Mohamed Tazi et Mesbah Smaïl, respectivement directeur général de l'IPA et responsable du département épidémiologie et prévention au ministère de la Santé. Il a rappelé que la pandémie «grippe porcine ne saurait exister chez nous», d'autant plus que le qualificatif «de porcine» a été abandonné par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le remplacer par la référence A/H1N1. Il s'est dit aussi étonné de la façon dont a été interprété le communiqué de l'IPA. «On a confondu pandémie et épidémie», a-t-il indiqué. Lui succédant, M. Mesbah a exposé le point de la situation de la grippe A/H1N1 au 5 mars 2011. «Elle n'est ni plus ni moins qu'une grippe saisonnière», a-t-il précisé. Et d'expliquer que le dispositif de surveillance et d'alerte a réceptionné du mois d'octobre dernier au mois de mars de l'année en cours 878 prélèvements, dont «414 se sont révélés être de la grippe saisonnière. La majorité des cas confirmés positifs sont dus au virus grippal de type B». En ce qui concerne les 8 cas cités dans le communiqué de l'IPA, il a précisé : «Il s'agit de cas groupés de type B.» «La plupart des patients confirmés positifs ont été traités en ambulatoire en raison de la bénignité des signes», a-t-il fait savoir. Il a également évoqué un certain nombre de cas hospitalisés et mis sous traitement accompagnés des mesures préventives qui s'imposent. Pour ce qui est des décès enregistrés, il a annoncé 4 cas, faisant observer que ce sont des personnes âgés de 65 ans et plus et présentant tous un facteur risque de gravité, c'est-à-dire une pathologie chronique associée. Lors de cette conférence de presse, la question de la disponibilité du vaccin antigrippal a été aussi soulevée. Le ministre a informé que son département a commandé 2 220 000 doses, «soit le double de l'achat de 2009». Selon le DG de l'IPA, «80% de la commande a été mise à la disposition des établissements hospitaliers et des officines». Un tel niveau d'écoulement s'explique, d'après Ould Abbes par deux facteurs, dont la décision d'approvisionner les pharmacies.Notons enfin que le ministre a décidé que, dorénavant, dans le souci de donner un maximum d'informations sur tout ce qui concerne le secteur de diffuser hebdomadairement des bulletins. Z. A.